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L'action de Twitter chutait lundi matin après la décision du patron de Tesla Elon Musk d'abandonner son projet de rachat de la plateforme pour 44 milliards de dollars.
Le titre du réseau social lâchait 5,46%, à 34,80 dollars, aux alentours de 11H05 GMT. Il avait perdu 5,10% avant le week-end.
M. Musk a fait savoir vendredi dans une lettre à Twitter qu'il mettait fin à l'accord passé avec le conseil d'administration du groupe, estimant que l'entreprise n'avait pas respecté ses engagements en ne communiquant pas la part de faux comptes et de spams.
Le réseau social affirme que le nombre de comptes inauthentiques est inférieur à 5%, un chiffre contesté par le multimilliardaire qui le juge beaucoup plus élevé.
Les deux camps sont désormais engagés dans un bras de fer juridique, qui pourrait coûter quelques milliards de dollars à M. Musk s'il venait à perdre.
Selon plusieurs médias américains, Twitter s'est adjoint les services du cabinet d'avocats new-yorkais Wachtell, Lipton, Rosen & Katz. Ce même cabinet avait représenté le groupe californien juste après l'offre de M. Musk en avril alors que le conseil d'administration avait dans un premier temps choisi de résister au projet avant de s'y soumettre.
Sollicité par l'AFP, Twitter n'a pas confirmé cette information dans l'immédiat.
Pour sa part, M. Musk a partagé lundi sa première réaction sur Twitter depuis l'annonce de son retrait en publiant une image contenant plusieurs photos où il apparaît hilare.
"Ils ont dit que je ne pouvais pas acheter Twitter. Ensuite ils ont refusé de révéler les informations sur les faux comptes. Maintenant ils veulent me forcer à racheter Twitter au tribunal. Maintenant ils sont obligés de révéler les informations sur les faux comptes", peut-on lire à côte de chaque cliché.
Pour Dan Ives de Wedbush Securities, "il s'agit pour Twitter et son conseil d'administration d'une situation de 'danger extrême' au moment où l'entreprise va affronter Musk dans une bataille juridique digne de Game of Thrones pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins les indemnités de rupture d'1 milliard de dollars."
"Nous ne voyons aucun autre enchérisseur se démarquer à l'heure actuelle alors que la procédure judiciaire va débuter devant les tribunaux", ajoute l'analyste.
I.Menon--DT