Dubai Telegraph - Jean-Louis Trintignant, l'acteur de cinéma qui "préférait le théâtre"

EUR -
AED 3.821057
AFN 73.006821
ALL 98.512217
AMD 415.678797
ANG 1.873062
AOA 948.764769
ARS 1069.072052
AUD 1.649931
AWG 1.872562
AZN 1.770572
BAM 1.955447
BBD 2.098421
BDT 124.19758
BGN 1.956839
BHD 0.392129
BIF 3072.506989
BMD 1.040312
BND 1.411906
BOB 7.181704
BRL 6.505282
BSD 1.039312
BTN 88.499776
BWP 14.434394
BYN 3.401186
BYR 20390.119174
BZD 2.091322
CAD 1.49394
CDF 2985.696084
CHF 0.935655
CLF 0.037305
CLP 1029.367761
CNY 7.592096
CNH 7.600745
COP 4550.231947
CRC 527.704739
CUC 1.040312
CUP 27.568273
CVE 110.282725
CZK 25.128844
DJF 185.07659
DKK 7.463155
DOP 63.308572
DZD 140.574623
EGP 52.912125
ERN 15.604683
ETB 132.329112
FJD 2.41212
FKP 0.823909
GBP 0.828868
GEL 2.923205
GGP 0.823909
GHS 15.283044
GIP 0.823909
GMD 74.902906
GNF 8982.3785
GTQ 8.008518
GYD 217.440748
HKD 8.07922
HNL 26.406233
HRK 7.462062
HTG 135.862824
HUF 411.523555
IDR 16866.581743
ILS 3.79457
IMP 0.823909
INR 88.831167
IQD 1361.45423
IRR 43784.131855
ISK 145.175469
JEP 0.823909
JMD 161.930768
JOD 0.737895
JPY 163.687937
KES 134.324804
KGS 90.506913
KHR 4176.242501
KMF 484.915563
KPW 936.280401
KRW 1516.624314
KWD 0.320604
KYD 0.866144
KZT 538.412806
LAK 22728.896977
LBP 93069.29912
LKR 306.304706
LRD 189.22587
LSL 19.325111
LTL 3.071771
LVL 0.629274
LYD 5.102079
MAD 10.480808
MDL 19.175538
MGA 4902.11507
MKD 61.518895
MMK 3378.893454
MNT 3534.98073
MOP 8.314299
MRU 41.48851
MUR 48.96761
MVR 16.02902
MWK 1802.174671
MXN 20.97774
MYR 4.667854
MZN 66.479829
NAD 19.325111
NGN 1603.786908
NIO 38.243096
NOK 11.804528
NPR 141.547448
NZD 1.842566
OMR 0.400258
PAB 1.039312
PEN 3.870101
PGK 4.218239
PHP 60.909762
PKR 289.341068
PLN 4.260908
PYG 8105.536788
QAR 3.781353
RON 4.977166
RSD 116.947785
RUB 103.957734
RWF 1449.838275
SAR 3.906518
SBD 8.721515
SCR 14.841021
SDG 625.744421
SEK 11.551938
SGD 1.413264
SHP 0.823909
SLE 23.721347
SLL 21814.829886
SOS 593.992772
SRD 36.471239
STD 21532.362215
SVC 9.094358
SYP 2613.815872
SZL 19.33351
THB 35.547799
TJS 11.374265
TMT 3.651496
TND 3.31516
TOP 2.436519
TRY 36.73036
TTD 7.062725
TWD 34.010202
TZS 2517.555813
UAH 43.577933
UGX 3804.313245
USD 1.040312
UYU 46.277438
UZS 13417.577857
VES 53.654247
VND 26444.736193
VUV 123.507948
WST 2.874162
XAF 655.838608
XAG 0.035157
XAU 0.000398
XCD 2.811496
XDR 0.796856
XOF 655.838608
XPF 119.331742
YER 260.468147
ZAR 19.379149
ZMK 9364.060487
ZMW 28.762808
ZWL 334.980105
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

Jean-Louis Trintignant, l'acteur de cinéma qui "préférait le théâtre"
Jean-Louis Trintignant, l'acteur de cinéma qui "préférait le théâtre" / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP/Archives

Jean-Louis Trintignant, l'acteur de cinéma qui "préférait le théâtre"

Immense acteur de cinéma, Jean-Louis Trintignant, décédé vendredi à l'âge de 91 ans, n'avait jamais abandonné la scène, qui lui a offert ces dernières années une sorte de consolation, voire de "thérapie" après le décès de sa fille adorée Marie.

Taille du texte:

"Je préfère le théâtre, j'aurais pu passer ma vie à faire du théâtre", lance-t-il en mai 2017, à la veille du Festival de Cannes où il devait présenter "Happy End" de Michael Haneke, reconnaissant que "le cinéma c'était mieux payé".

Le théâtre, "c'est notre vrai métier; on fait du ciné un peu par vanité parce que c'est beaucoup plus reconnu", renchérit-il dans un entretien à l'AFP en 2018.

Ces dernières années, le comédien était remonté sur scène sous l'amicale pression de ses proches, pour des récitals de poèmes.

En mars 2017 à la salle Pleyel, puis au Théâtre de la Porte Saint Martin l'année d'après, il est apparu pour des lectures de poèmes de Prévert, Vian et Desnos, accompagné à l'accordéon par Daniel Mille et son quatuor à cordes jouant Piazzolla.

Trintignant avait commencé ses récitals poétiques à la fin des années 90 avec sa fille Marie. Ensemble, ils lisent notamment les "Poèmes à Lou", lettres d'amour d'Apollinaire à sa bien aimée, un spectacle qu'il donnera en 2005 au Festival d'Avignon en hommage à Marie, morte deux ans plus tôt des coups portés par son compagnon Bertrand Cantat.

L'amour du théâtre ne l'a jamais quitté: il avoue dans un entretien à l'Obs qu'il "n'a jamais aimé" Cannes et qu'il "n'aime pas trop le ciné".

Ces dernières années, il avait plusieurs fois annoncé son départ définitif de la scène, avant d'avouer: "je devrais m'arrêter, mais je ne veux pas. Les moments les plus heureux de ma vie, c'est quand je travaille, quand je fais du théâtre".

Jeune homme, Trintignant se rêvait coureur automobile, et c'est la découverte de la poésie puis du théâtre dans les arènes de Nîmes ("Jules César" de Shakespeare) ou encore "L'Avare" de Molière mis en scène par Charles Dullin qui l'orientent vers la scène.

- Un timide qui l'est resté -

Ce méridional "monte" à Paris où il suit les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova à Paris. Employé comme figurant au Théâtre national populaire de Jean Vilar, il côtoie un certain Gérard Philipe.

"Le théâtre est une thérapie extraordinaire pour un timide", dira-t-il, avouant n'avoir jamais totalement dépassé cette timidité.

Il débute en 1951 dans "A chacun selon sa faim" de Jean Mogin mis en scène par Raymond Hermantier. L'année suivante, il participe à l'aventure de la Comédie de Saint-Etienne, pionnière du théâtre populaire, avec "Macbeth" mis en scène par Jean Dasté.

En 1954, il décroche son premier grand rôle dans "Responsabilité limitée" de Robert Hossein, mis en scène par Jean-Pierre Grenier.

Parallèlement, il a commencé des études à l'Idhec, l'école du cinéma et fait ses débuts sur grand écran avec "Si tous les gars du monde" de Christian-Jaque (1956) et surtout "Et Dieu ... créa la femme" de Vadim qui le rend célèbre mais qu'il avouera plus tard "ne pas aimer beaucoup".

Le service militaire pendant la guerre d'Algérie, qu'il "l'a complètement démoli", le tient éloigné du théâtre et du cinéma.

Il retrouvera toute son énergie grâce à "Hamlet" mis en scène par Maurice Jacquemont au Théâtre des Champs-Elysées. Mais il sera rapidement happé par le cinéma (plus de 60 films en vingt ans!), délaissant la scène qu'il va retrouver dans les années 80 et 90. Il est à l'affiche des "Love letters", et de la pièce à succès de Yasmina Reza "Art" avec Pierre Vaneck et Pierre Arditi puis Pierre Vaneck et Jean Rochefort (1996 à 1998).

Vient ensuite le temps des lectures complices avec sa fille Marie.

A partir des années 2000, la poésie prend le pas sur le théâtre, comme si le comédien pouvait y laisser, et là seulement, libre cours à sa mélancolie.

Y.Sharma--DT