Dubai Telegraph - Désinformation : la "tech américaine" met l'UE sous pression

EUR -
AED 3.784692
AFN 73.198448
ALL 97.52768
AMD 411.285686
ANG 1.854032
AOA 941.270843
ARS 1067.244138
AUD 1.66332
AWG 1.854724
AZN 1.72798
BAM 1.953832
BBD 2.077108
BDT 124.994086
BGN 1.953502
BHD 0.388397
BIF 3042.834761
BMD 1.030402
BND 1.408481
BOB 7.108839
BRL 6.292252
BSD 1.028864
BTN 88.33002
BWP 14.418475
BYN 3.366609
BYR 20195.879422
BZD 2.066418
CAD 1.481383
CDF 2957.253758
CHF 0.938904
CLF 0.037393
CLP 1031.783021
CNY 7.554497
CNH 7.574521
COP 4457.519101
CRC 521.574585
CUC 1.030402
CUP 27.305653
CVE 110.154035
CZK 25.121922
DJF 183.195456
DKK 7.461486
DOP 62.95658
DZD 140.004901
EGP 52.138962
ERN 15.45603
ETB 129.624747
FJD 2.40027
FKP 0.81606
GBP 0.835966
GEL 2.859392
GGP 0.81606
GHS 15.142746
GIP 0.81606
GMD 73.158381
GNF 8892.093166
GTQ 7.939003
GYD 215.153263
HKD 8.016476
HNL 26.223978
HRK 7.390977
HTG 134.214797
HUF 414.468889
IDR 16716.21183
ILS 3.774349
IMP 0.81606
INR 88.54126
IQD 1349.826635
IRR 43379.924605
ISK 145.039346
JEP 0.81606
JMD 161.107706
JOD 0.73097
JPY 162.914286
KES 133.1799
KGS 89.644981
KHR 4157.811575
KMF 492.023583
KPW 927.361234
KRW 1504.891776
KWD 0.317735
KYD 0.857336
KZT 541.854156
LAK 22475.647466
LBP 92324.020464
LKR 304.503255
LRD 192.942625
LSL 19.412744
LTL 3.042509
LVL 0.62328
LYD 5.074723
MAD 10.351931
MDL 18.97988
MGA 4842.889646
MKD 61.500649
MMK 3346.705539
MNT 3501.3059
MOP 8.242996
MRU 41.035755
MUR 48.2738
MVR 15.878359
MWK 1785.207737
MXN 21.062489
MYR 4.637838
MZN 65.853311
NAD 19.412744
NGN 1590.600421
NIO 37.826339
NOK 11.776341
NPR 141.327632
NZD 1.841334
OMR 0.396673
PAB 1.028864
PEN 3.889798
PGK 4.133461
PHP 60.226922
PKR 287.169787
PLN 4.276699
PYG 8141.798255
QAR 3.751177
RON 4.972824
RSD 117.065002
RUB 107.677565
RWF 1427.106786
SAR 3.86768
SBD 8.688662
SCR 15.214057
SDG 619.271538
SEK 11.514232
SGD 1.410981
SHP 0.81606
SLE 23.492236
SLL 21607.018098
SOS 588.872975
SRD 36.167628
STD 21327.241261
SVC 9.001932
SYP 2588.916216
SZL 19.400457
THB 35.744699
TJS 11.254363
TMT 3.606407
TND 3.314287
TOP 2.413305
TRY 36.442947
TTD 6.976972
TWD 33.944569
TZS 2565.700859
UAH 43.510469
UGX 3810.161785
USD 1.030402
UYU 45.244422
UZS 13384.922259
VES 54.833835
VND 26156.755058
VUV 122.33139
WST 2.846782
XAF 655.296878
XAG 0.034189
XAU 0.000387
XCD 2.784713
XDR 0.792202
XOF 653.27507
XPF 119.331742
YER 256.73226
ZAR 19.513235
ZMK 9274.855421
ZMW 28.779009
ZWL 331.789027
  • AEX

    -4.9200

    889

    -0.55%

  • BEL20

    -1.2900

    4299.28

    -0.03%

  • PX1

    -36.7000

    7452.42

    -0.49%

  • ISEQ

    -61.5900

    9714.64

    -0.63%

  • OSEBX

    -2.9400

    1466.56

    -0.2%

  • PSI20

    -29.4400

    6371.45

    -0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    44.8600

    3226.54

    +1.41%

  • N150

    -16.9300

    3301.82

    -0.51%

Désinformation : la "tech américaine" met l'UE sous pression
Désinformation : la "tech américaine" met l'UE sous pression / Photo: Nicolas TUCAT - AFP

Désinformation : la "tech américaine" met l'UE sous pression

L'abandon du "fact-checking" par Mark Zuckerberg, aligné désormais sur Elon Musk et Donald Trump pour dénoncer une censure des réseaux sociaux, met sous pression l'UE qui devra résister aux Américains si elle veut défendre sa régulation des plateformes numériques.

Taille du texte:

La Commission européenne s'est dotée l'an dernier d'un vaste arsenal juridique pour réguler son espace numérique, avec un grand texte pour lutter contre les abus de position de dominante dans le domaine économique (le DMA), et un autre pour endiguer les contenus illégaux et la désinformation sur internet (le DSA).

Or depuis l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, tenant d'une ligne dure contre l'Europe, l'exécutif bruxellois semble surtout soucieux de ne pas froisser Washington, tandis que Meta (Facebook, Instagram) a rejoint X mardi dans sa croisade contre les règlements européens.

Le silence de la présidente Ursula von der Leyen, certes immobilisée chez elle par une pneumonie, mais aussi de ses commissaires, était assourdissant ces derniers jours.

- L'UE réfute toute censure -

Mercredi, la Commission a toutefois "catégoriquement" rejeté les accusations de censure portées la veille par M. Zuckerberg contre l'UE. Le DSA ne définit pas ce qui est légal ou illégal mais contraint les plateformes à respecter les lois déjà existantes qui interdisent par exemple en France les injures racistes ou sexistes, les incitations à la violence et les contenus terroristes.

Le patron de Meta, dans un mouvement de rapprochement vers Trump et ses soutiens, a annoncé qu'il mettait fin au "fact-checking" au sein de son groupe aux Etats-Unis. Mais Meta a précisé que cet arrêt ne concernait pas l'Europe pour l'instant. Il dit examiner ses obligations dans l'UE avant de procéder à un éventuel changement.

Selon plusieurs sources, le géant californien a transmis de sa propre initiative dès mardi soir à la Commission européenne un rapport d'analyse de risques concernant sa nouvelle politique de modération de contenus.

Le recours à des vérificateurs indépendants n'est pas une obligation dans l'UE mais c'est un engagement volontaire qui peut être pris en compte par le régulateur au titre des efforts des plateformes pour réduire les risques de manipulation de l'information.

L'AFP participe à un programme de fact-checking, dans plus de 26 langues, mis au point par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur sa plateforme, sur WhatsApp et sur Instagram.

"La promotion de la vérité n’est pas une censure, la régulation démocratique n'est pas une entrave illégitime", a souligné de son côté Thibaut Bruttin, le directeur général de l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

De son côté, Elon Musk multiplie les provocations sur X en s'invitant dans les débats politiques au Royaume-Uni et en Allemagne. Le milliardaire, proche de Donald Trump, participera jeudi à une conversation avec la dirigeante du parti d'extrême droite allemand AfD, retransmise sur X, à un mois et demi des élections législatives.

La porte-parole de Mme von der Leyen, Paula Pinho, a expliqué mardi son mutisme par la volonté de ne pas donner plus de visibilité aux messages problématiques. "En réagissant, on nourrit aussi le débat, le choix politique pour l'instant est de ne pas nourrir encore ce débat", a-t-elle affirmé.

Cette apparente passivité a suscité une réaction courroucée de Paris. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a exhorté Bruxelles mercredi à protéger les Etats membres de l'UE contre les ingérences dans le débat public européen.

"Soit la Commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle ne le fait pas et alors il faudra qu'elle consente à rendre aux Etats membres de l'UE la capacité de le faire", a-t-il lancé.

- "Protéger nos démocraties" -

Le silence de la Commission contraste avec la fermeté affichée en décembre lorsqu'elle a annoncé l'ouverture d'une enquête contre le réseau social d'origine chinoise TikTok, accusé d'avoir manqué à ses obligations et ouvert la porte à de possibles manipulations russes dans l'élection présidentielle annulée en Roumanie.

"Nous devons protéger nos démocraties de toute forme d'ingérence étrangère", avait alors déclaré Ursula von der Leyen.

"Il y a sans doute une volonté de ne pas s'attaquer frontalement à Trump et Musk parce qu'on a peur des réactions", considère Alexandre de Streel, une expert des législations numériques pour le Center on regulation in Europe (Cerre).

"Si la Commission ouvrait une procédure contre Musk ça mettrait plus que de l'huile sur le feu", constate aussi Umberto Gambini, un partenaire de la société de consultants Forward Global, spécialisée dans les affaires européennes. La mise en œuvre du DSA "reste très politique", selon lui.

Cela vaut aussi pour le DMA. Selon plusieurs sources, le cabinet Mme von der Leyen a récemment gelé l'annonce d'une amende contre Apple pour pratiques anticoncurrentielles par souci de ne pas nuire aux liens transatlantiques.

Une enquête a été ouverte contre X en décembre 2023. Mais aucune mise en cause officielle n'a encore été annoncée sur les soupçons de manipulation des algorithmes qui rendraient plus visibles les messages de Musk ou de l'extrême droite.

Dans ce domaine, les violations sont "très difficiles à prouver", explique M. de Streel, pour qui le DSA ne va "probablement pas assez loin" pour réguler l'internet.

C.Masood--DT