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"Je ne suis pas ici en tant que célébrité. Je ne suis pas ici en tant que politicienne. Je suis ici en tant que mère", a lancé Beyoncé sur la scène d'un meeting de Kamala Harris à Houston, au Texas, avant d'introduire la candidate démocrate à la présidentielle américaine.
"(Je suis) une mère inquiète du sort du monde dans lequel mes enfants et tous nos enfants vivent", a continué la chanteuse de 43 ans. "Il est temps pour l'Amérique d'entonner une nouvelle chanson", a-t-elle ajouté.
La star planétaire de la pop, qui a donné à la campagne son hymne officiel avec sa chanson "Freedom" ("Liberté"), a prononcé un court discours pour dénoncer les atteintes aux droits des femmes et notamment à leur droit d'avorter dans une vingtaine d'Etats américains, dont son Texas natal.
"Imaginez nos filles grandir, voir ce qui est possible sans plafonds, sans limites. Imaginez nos grands-mères. Imaginez ce qu'elles ressentent en ce moment, celles qui ont vécu pour voir ce jour historique", a déclaré "Queen B" aux plus de 20.000 personnes présentes dans le stade.
Elle s'est adressée à "tous les hommes et les femmes qui sont dans cette salle et qui nous regardent dans tout le pays". "Nous avons besoin de vous", a-t-elle ajouté.
A dix jours de l'élection, Kamala Harris a fait un détour vendredi via cet Etat républicain pour dénoncer, à nouveau, les restrictions et interdictions de l'avortement.
Deux habitantes du Texas ont raconté sur scène devant un public de plus de 20.000 personnes comment elles n'ont pas reçu les soins de santé nécessaires à cause des nouvelles lois et comment elles ont failli mourir.
La Cour suprême américaine a mis fin en 2022 à la protection fédérale du droit à l'interruption volontaire de grossesse et Donald Trump se félicite régulièrement d'être à l'origine de cette décision au travers de ses nominations de juges conservateurs quand il était président.
"Nous sommes à l'aube d'un changement incroyable, historique", a lancé Beyoncé, après un court discours de sa mère et de sa soeur.
"Il est temps pour l'Amérique d'entonner une nouvelle chanson. Une chanson qui a commencé il y a 248 ans. Les vieilles mélodies de la discorde et du désespoir ne résonnent plus. Les générations d'êtres chers qui nous ont précédés murmurent une prophétie, une quête, un appel, un hymne", a continué la vedette.
"Nos voix chantent un refrain d'unité. Elles chantent la dignité et l'opportunité. Êtes-vous tous prêts à ajouter votre voix à ce nouvel hymne de l'Amérique ?".
G.Koya--DT