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Un amoncellement de dossards presse en sang: Reporters sans frontières a lancé jeudi une série d'opérations coup de poing à travers le monde en hommage aux journalistes tués à Gaza, où l'information est en péril selon l'ONG.
"Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer", pouvait-on lire jeudi matin sur une banderole affichée par ses membres sur le parvis des Droits de l'Homme à Paris. Ils ont aussi empilé des dossards ensanglantés sur fond de tour Eiffel, a constaté l'AFP.
Des actions similaires étaient prévues en Allemagne, au Royaume-Uni, au Brésil, en Espagne, aux Etats-Unis, au Sénégal, en Tunisie, en Suisse et à Taïwan.
Selon RSF, plus de 130 journalistes ont été tués à Gaza par des frappes israéliennes depuis le 7 octobre 2023, dont au moins 32 dans l'exercice de leurs fonctions.
"Nous demandons la protection des journalistes de Gaza, la fin de l'impunité et l'ouverture de la bande aux journalistes étrangers. Il en va de notre droit à l'information", a fait valoir Thibaut Bruttin, directeur général de l'ONG.
RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes de guerre commis par Israël contre des journalistes" à Gaza.
Début janvier, le procureur de la CPI avait déclaré que les crimes contre les journalistes étaient inclus dans son enquête sur des crimes de guerre à Gaza.
La bande de Gaza est depuis un an la cible de bombardements israéliens dévastateurs et meurtriers, une guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas, qui y est au pouvoir depuis 2007, dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes qui inclut les otages morts ou tués en captivité à Gaza.
En riposte, l'offensive militaire israélienne sur Gaza a fait au moins 41.495 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Le conflit s'est élargi et fait craindre une escalade régionale, alors qu'Israël multiplie depuis plusieurs jours les bombardements aériens sur le Liban, disant viser des caches d'armes et installations du mouvement islamiste Hezbollah soutenu par l'Iran et allié du Hamas.
R.Mehmood--DT