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Le gouvernement vénézuélien, qui remet chaque année un prix aux médias et aux journalistes qui lui sont favorables, a décerné jeudi un "prix spécial" au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, libre depuis le 26 juin après une bataille judiciaire de 14 ans.
"Nous décernons un prix spécial à Julian Assange, à qui nous dédions cette édition du prix national de journalisme Simon Bolivar", ont déclaré les organisateurs dans un communiqué sur X.
"Nous lui rendons hommage en lui décernant un prix spécial (...) pour avoir défendu par ses actions le journalisme courageux, sans peur, et la vérité comme l'essence de la défense de la liberté d'expression et du droit du peuple à être informé", ajoute le texte.
Les organisations de défense de la liberté d'expression, telles qu'Espacio Publico, dénoncent en revanche une "escalade" des attaques contre les médias au Venezuela ces 20 dernières années sous les présidences de Hugo Chavez (1999-2013) puis Nicolas Maduro, qui brigue un troisième mandat lors de la présidentielle du 28 juillet. Selon elles, quelque 300 journaux, stations de radio et chaînes de télévision ont été fermés pendant ces deux décennies.
Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019, après sept ans passés dans l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année.
La justice américaine réclamait elle son extradition pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
Après cinq ans d'incarcération au Royaume-Uni, il a été libéré à la suite d'un accord de plaider coupable avec la justice américaine, et a regagné son Australie natale après avoir été condamné à une peine couvrant sa détention provisoire.
A.Ragab--DT