Dubai Telegraph - Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien

EUR -
AED 3.824403
AFN 72.783669
ALL 98.225528
AMD 409.464261
ANG 1.86853
AOA 955.849322
ARS 1064.387711
AUD 1.664145
AWG 1.874215
AZN 1.769528
BAM 1.951341
BBD 2.093416
BDT 123.896861
BGN 1.952286
BHD 0.392649
BIF 3065.294954
BMD 1.041231
BND 1.408082
BOB 7.164627
BRL 6.332664
BSD 1.036831
BTN 88.144565
BWP 14.330251
BYN 3.393046
BYR 20408.117808
BZD 2.084137
CAD 1.497322
CDF 2988.331476
CHF 0.932314
CLF 0.037326
CLP 1029.933253
CNY 7.600257
CNH 7.607949
COP 4571.001897
CRC 523.104561
CUC 1.041231
CUP 27.592608
CVE 110.014643
CZK 25.124215
DJF 184.628074
DKK 7.457658
DOP 63.135717
DZD 140.371386
EGP 53.084848
ERN 15.618458
ETB 129.24454
FJD 2.41152
FKP 0.824636
GBP 0.82807
GEL 2.926165
GGP 0.824636
GHS 15.24117
GIP 0.824636
GMD 74.968838
GNF 8957.529568
GTQ 7.988744
GYD 216.914291
HKD 8.091022
HNL 26.318854
HRK 7.468649
HTG 135.640025
HUF 414.44462
IDR 16858.094479
ILS 3.784951
IMP 0.824636
INR 88.601952
IQD 1358.196146
IRR 43822.821093
ISK 145.095638
JEP 0.824636
JMD 162.219284
JOD 0.738439
JPY 163.034814
KES 134.683497
KGS 90.587188
KHR 4166.478445
KMF 485.34358
KPW 937.106868
KRW 1512.007243
KWD 0.320761
KYD 0.864025
KZT 544.505654
LAK 22693.139901
LBP 92844.823907
LKR 304.404352
LRD 188.179957
LSL 19.088078
LTL 3.074483
LVL 0.62983
LYD 5.094358
MAD 10.434853
MDL 19.097357
MGA 4891.820837
MKD 61.496935
MMK 3381.876049
MNT 3538.101105
MOP 8.300232
MRU 41.233769
MUR 48.781555
MVR 16.046221
MWK 1797.378204
MXN 20.905883
MYR 4.674608
MZN 66.538512
NAD 19.088078
NGN 1610.210968
NIO 38.15281
NOK 11.77626
NPR 141.031704
NZD 1.841224
OMR 0.400872
PAB 1.036831
PEN 3.860777
PGK 4.204392
PHP 60.972335
PKR 288.591389
PLN 4.256512
PYG 8084.524626
QAR 3.779662
RON 4.975999
RSD 116.979118
RUB 105.531204
RWF 1445.297097
SAR 3.912738
SBD 8.729213
SCR 14.520152
SDG 626.296741
SEK 11.493389
SGD 1.411039
SHP 0.824636
SLE 23.794301
SLL 21834.086132
SOS 592.545869
SRD 36.579493
STD 21551.369123
SVC 9.072267
SYP 2616.123123
SZL 19.083389
THB 35.54656
TJS 11.342479
TMT 3.654719
TND 3.30375
TOP 2.438663
TRY 36.671935
TTD 7.036919
TWD 34.038856
TZS 2498.953516
UAH 43.482929
UGX 3803.308389
USD 1.041231
UYU 46.244319
UZS 13367.451677
VES 53.598498
VND 26496.713159
VUV 123.61697
WST 2.876699
XAF 654.461375
XAG 0.035009
XAU 0.000396
XCD 2.813977
XDR 0.790893
XOF 654.461375
XPF 119.331742
YER 260.698065
ZAR 19.131335
ZMK 9372.319369
ZMW 28.693428
ZWL 335.275796
  • AEX

    -3.5000

    871.9

    -0.4%

  • BEL20

    3.3700

    4217.34

    +0.08%

  • PX1

    1.4500

    7276.1

    +0.02%

  • ISEQ

    58.1200

    9744.12

    +0.6%

  • OSEBX

    3.7800

    1404.26

    +0.27%

  • PSI20

    33.8900

    6310.6

    +0.54%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    3.5500

    3230.65

    +0.11%

Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien
Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien / Photo: AHMAD AL-RUBAYE - AFP

Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien

Des paysages verdoyants, des portraits de paysannes, des sculptures toutes en courbes. A Bagdad, les amateurs redécouvrent les pionniers de l'art moderne irakien, grâce à l'exposition d'une centaine d'oeuvres, restituées et restaurées deux décennies après avoir été pillées.

Taille du texte:

Certaines de ces oeuvres, de Jawad Salim ou Faeq Hassan notamment, avaient disparu en 2003 avec des milliers de pièces volées dans des musées et institutions irakiennes qui ont été pillés et saccagés dans le chaos ayant suivi l'invasion américaine qui renversa Saddam Hussein.

Des réseaux criminels organisés s'étaient ensuite chargés d'écouler les pièces volées hors d'Irak.

Retrouvées en Suisse, aux Etats-Unis, au Qatar ou encore en Jordanie, sculptures et peintures datant des années 1940, 1950 ou 1960 sont exposées depuis fin mars dans une vaste salle du ministère de la Culture.

"Ces oeuvres font partie de l'histoire de l'art moderne en Irak. Elles ont été réalisées par les maîtres et les pionniers des arts plastiques du pays", s'enthousiasme Fakher Mohamed, haut responsable du ministère.

L'invasion de 2003 a sèchement mis fin au foisonnement artistique qui caractérisait l'Irak d'avant guerre et en particulier Bagdad, ville de poètes, de peintres et d'artistes de tout poil. Saddam Hussein cultivait une image de grand mécène, tout en réprimant toute dissidence politique.

La descente aux enfers de la guerre civile des années 2006-2008, puis l'occupation d'une partie de l'Irak par les jihadistes du groupe Etat islamique entre 2014 et 2017 lui ont donné le coup de grâce.

Mais aujourd'hui, à la faveur d'une relative stabilité, la scène culturelle et artistique de Bagdad revit, entre salons du livre, expositions et concerts.

En témoigne aussi l'exposition organisée au ministère de la Culture.

- Toiles endommagées -

Parmi les toiles d'inspiration réaliste, surréaliste ou expressionniste, une scène pittoresque aux couleurs chatoyantes montre une barque voguant devant les "mudhif", les habitations traditionnelles en roseau, typiques des marais du sud.

D'autres tableaux, aux couleurs sombres, dépeignent des habitants épouvantés entourés de cadavres, fuyant un village en feu. Ailleurs, c'est une femme prostrée dans un paysage de destruction, agenouillée devant un bras qui dépasse de sous des pierres.

Il y a aussi la sculpture en bois d'une gazelle aux courbes ondulantes. Ou encore "la statue maternelle" de Jawad Salim, représentant une femme tout en longueur, au cou élancé et aux bras levés.

L’œuvre, qui vaut sans doute plusieurs centaines de milliers d'euros, a été retrouvée un jour dans le quartier des brocanteurs de Bagdad chez un vendeur qui n'était pas conscient de sa valeur, raconte le sculpteur Taha Wahib, qui pour l'acquérir a déboursé... 200 dollars.

Tableaux et sculptures avaient été subtilisés au "Centre Saddam pour les arts", une des prestigieuses institutions culturelles de Bagdad. Les pilleurs avaient parfois découpé des toiles au cutter pour les transporter plus facilement sans le châssis.

"Certaines pièces avaient été endommagées durant les évènements de 2003. Ou bien elles étaient entreposées dans de mauvaises conditions pendant de longues années. Elles ont été restaurées en un temps record", explique M. Mohamed à l'AFP.

- "Œuvres inestimables" -

D'autres œuvres attendent toujours une seconde vie, ajoute le responsable, qui ambitionne d'ouvrir d'autres salles d'exposition pour montrer toute la collection.

"Les musées doivent être ouverts au public, ces œuvres ne doivent pas rester prisonnières des entrepôts", martèle-t-il.

Sur les 7.000 pièces volées en 2003, quelque 2.300 ont été restituées à l'Irak, confie l'artiste Lamiaa al-Jawari, la commissaire de l'exposition qui souhaite parvenir un jour à "montrer aux visiteurs tout ce patrimoine artistique".

"Des œuvres inestimables", s'émeut celle qui a rallié en 2004 un comité formé à l'initiative des artistes pour retrouver ces trésors du patrimoine.

"Certaines ont été récupérées à travers des canaux officiels: l'ambassade de Suisse a aidé par exemple. Ou alors à travers des particuliers", précise-t-elle.

Les dernières restitutions ont eu lieu en 2021 et les autorités coordonnent leurs actions avec Interpol pour retrouver les œuvres manquantes, dit-elle.

Ali Al-Najar, artiste de 82 ans installé en Suède depuis deux décennies, est en vacances dans son pays d'origine. Il salue la scénographie de l'exposition et souligne son importance : car "les pionniers sont à l'origine de tout. Si on les oublie on perd la base".

A.El-Ahbaby--DT