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Fraîchement couronnée de son Grammy, la chanteuse pakistanaise de Brooklyn Arooj Aftab a ajouté un nouveau chapitre à son ascension fulgurante en se produisant dimanche au célèbre festival de Coachella, en Californie.
Elle a fait résonner son mélodieux lyrisme ourdou dans le désert californien, devenant la première Pakistanaise à jouer à Coachella.
La barrière de la langue, explique-t-elle dans un entretien à l'AFP, n'existe plus. "C'est une porte dorénavant ouverte."
Pour la chanteuse de 37 ans, "un mouvement agite la musique dans son ensemble", où les artistes s'affranchissent des catégories musicales traditionnelles.
"Les musiciens créent de la musique et le public l'écoute avec un esprit très ouvert. Sans prêter autant attention au genre (musical), ni aux frontières", dit celle qui vient de sortir une reprise d'un tube de la chanteuse à l'influence flamenco Rosalia et cultive un style où se mêlent inspirations soufies, folk, jazz et pop.
"C'est tellement libre, ouvert, et tellement, tellement beau."
Cette ouverture provient selon elle de l'influence latine dans l'industrie musicale américaine.
La diffusion de tubes en espagnol sur les radios américaines "a davantage ouvert l'esprit des auditeurs en Amérique".
"Maintenant, ils écoutent de la musique qu'ils ne comprennent pas et ça ne pose pas de problème! Ils adorent. C'est une étape importante", ajoute-t-elle.
Arooj Aftab a ainsi pu créer sa propre musique plus librement, sans s'imposer de limites. "C'est une musique personnelle", dit-elle. "Ce n'est pas +mon pays, mon pays+, c'est de la musique du monde, c'est tout ce qu'on ressent, toutes les personnes que l'on rencontre."
Elle vient de recevoir un Grammy pour sa chanson "Mohabbat", devenant la première chanteuse de son pays, hommes et femmes confondus, à remporter la précieuse récompense musicale.
Avec trois albums studio à son actif, elle profite de cette nouvelle reconnaissance, et se produira encore à Coachella lors du deuxième week-end du festival.
G.Koya--DT