Dubai Telegraph - Le noir et blanc, nouvelle couleur préférée à Hollywood

EUR -
AED 3.833036
AFN 72.965693
ALL 98.471179
AMD 410.488288
ANG 1.873203
AOA 958.000963
ARS 1062.038807
AUD 1.66843
AWG 1.878434
AZN 1.766427
BAM 1.956221
BBD 2.098651
BDT 124.206714
BGN 1.955593
BHD 0.392184
BIF 3072.96093
BMD 1.043574
BND 1.411604
BOB 7.182545
BRL 6.351196
BSD 1.039424
BTN 88.365005
BWP 14.36609
BYN 3.401532
BYR 20454.059244
BZD 2.089349
CAD 1.499345
CDF 2995.05897
CHF 0.932946
CLF 0.037363
CLP 1030.951736
CNY 7.614337
CNH 7.609349
COP 4549.678541
CRC 524.41279
CUC 1.043574
CUP 27.654723
CVE 110.288721
CZK 25.122494
DJF 185.089809
DKK 7.459825
DOP 63.293613
DZD 140.679257
EGP 53.089735
ERN 15.653617
ETB 129.567767
FJD 2.418014
FKP 0.826492
GBP 0.830541
GEL 2.93199
GGP 0.826492
GHS 15.279286
GIP 0.826492
GMD 75.137432
GNF 8979.931397
GTQ 8.008723
GYD 217.45677
HKD 8.1152
HNL 26.384675
HRK 7.485461
HTG 135.979246
HUF 414.003677
IDR 16875.955523
ILS 3.804173
IMP 0.826492
INR 88.654261
IQD 1361.59285
IRR 43921.44146
ISK 145.182373
JEP 0.826492
JMD 162.624977
JOD 0.739996
JPY 163.239012
KES 134.188861
KGS 90.791231
KHR 4176.898364
KMF 486.43613
KPW 939.216423
KRW 1509.44706
KWD 0.321369
KYD 0.866186
KZT 545.867405
LAK 22749.89303
LBP 93077.018935
LKR 305.165635
LRD 188.650575
LSL 19.135816
LTL 3.081404
LVL 0.631248
LYD 5.107098
MAD 10.46095
MDL 19.145118
MGA 4904.05476
MKD 61.548238
MMK 3389.48911
MNT 3546.065849
MOP 8.32099
MRU 41.336891
MUR 49.25533
MVR 16.074375
MWK 1802.287635
MXN 20.948886
MYR 4.704445
MZN 66.688299
NAD 19.135816
NGN 1617.06
NIO 38.248226
NOK 11.818742
NPR 141.384409
NZD 1.847868
OMR 0.401566
PAB 1.039424
PEN 3.870432
PGK 4.214907
PHP 61.435071
PKR 289.313125
PLN 4.262104
PYG 8104.743162
QAR 3.789115
RON 4.979519
RSD 117.055686
RUB 107.251485
RWF 1448.911631
SAR 3.919987
SBD 8.748864
SCR 14.552642
SDG 627.709679
SEK 11.516721
SGD 1.41425
SHP 0.826492
SLE 23.790453
SLL 21883.237615
SOS 594.027763
SRD 36.661863
STD 21599.884172
SVC 9.094956
SYP 2622.01237
SZL 19.131115
THB 35.711018
TJS 11.370846
TMT 3.662946
TND 3.312012
TOP 2.444153
TRY 36.698543
TTD 7.054517
TWD 34.052871
TZS 2468.53093
UAH 43.591676
UGX 3812.820058
USD 1.043574
UYU 46.359971
UZS 13400.882252
VES 53.718256
VND 26564.187656
VUV 123.895249
WST 2.883175
XAF 656.098113
XAG 0.035368
XAU 0.000398
XCD 2.820312
XDR 0.792871
XOF 656.098113
XPF 119.331742
YER 261.284971
ZAR 19.072706
ZMK 9393.420989
ZMW 28.765187
ZWL 336.030548
  • AEX

    -3.4300

    875.44

    -0.39%

  • BEL20

    9.6700

    4214.22

    +0.23%

  • PX1

    -19.6900

    7274.48

    -0.27%

  • ISEQ

    -17.4700

    9685.54

    -0.18%

  • OSEBX

    -5.4800

    1400.54

    -0.39%

  • PSI20

    -14.4700

    6276.75

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    3.2200

    3227.17

    +0.1%

Le noir et blanc, nouvelle couleur préférée à Hollywood
Le noir et blanc, nouvelle couleur préférée à Hollywood

Le noir et blanc, nouvelle couleur préférée à Hollywood

La couleur? Démodée. C'est le noir et blanc qui a désormais la cote à Hollywood, avec des films comme "Belfast" et "The Tragedy of Macbeth" tous deux en compétition aux Oscars dimanche soir.

Taille du texte:

Le film inspiré à Kenneth Branagh par son enfance nord-irlandaise et l'adaptation de Shakespeare signée par Joel Coen ne sont que les dernières oeuvres en date à avoir décidé de se passer de couleur, pour accentuer la perspective historique du récit ou privilégier l'aspect humain et intime.

"La couleur vous permet de décrire magnifiquement les gens, mais le noir et blanc vous permet de les ressentir", a expliqué Kenneth Branagh à propos de "Belfast", puisé dans son expérience des violences en Irlande du Nord à la fin des années 1960. Le film est en lice dans pas moins de sept catégories des Oscars, dont la récompense phare du meilleur long-métrage.

Même si "un somptueux paysage de désert ou de chaîne de montagnes" peut être rendu de manière sensationnelle grâce à la couleur, "c'est le visage humain qui prend une dimension exceptionnelle avec une photographie en noir et blanc, sur un écran géant", poursuit le réalisateur.

Ce choix "donne une dimension poétique à des choses qui autrement pourraient sembler un peu banales", développe-t-il auprès de l'AFP.

Pour le directeur de la photographie de "The Tragedy of Macbeth", le Français Bruno Delbonnel, le noir et blanc "était destiné à apporter de la théâtralité" et une touche intemporelle à cette adaptation d'un classique. Le rôle de Macbeth est tenu par Denzel Washington, qui brigue le second Oscar du meilleur acteur de sa longue carrière.

- Abstraction et magie -

Des films en noir et blanc ont certes continué à être tournés régulièrement et à connaître le succès depuis que la couleur a pris le dessus dans les années 1950. Cet essor avait notamment été permis par le développement de technologies moins coûteuses que celles qui avaient enchanté les spectateurs du "Magicien d'Oz" ou d'"Autant en emporte le vent", tous deux produits en 1939.

En 2012, "The Artist", non seulement en noir et blanc mais aussi muet, avait triomphé aux Oscars en remportant le prix du meilleur long-métrage. Plus récemment, "Roma" et "Mank" ont également été récompensés par Hollywood pour leur photographie.

Mais cette année semble être un millésime de choix pour les films tout en nuances de gris.

"On s'est tous rassemblés... C'était une réunion du syndicat des réalisateurs", a plaisanté Mike Mills, dont le drame familial "Nos âmes d'enfants", avec Joaquin Phoenix en vedette, se passe lui aussi de couleurs avec bonheur. Il était en lice ce mois-ci aux Bafta, les récompenses britanniques du cinéma.

"J'adore le noir et blanc. Je suis super snob. Je regarde beaucoup de films en noir et blanc, ce sont les films de mes héros, pas vrai ?", a dit le quinquagénaire à l'AFP.

Dans "Clair-Obscur", dont la vedette Ruth Negga a été sélectionnée pour une kyrielle de prix cinématographiques et l'a emporté aux Spirit Awards du cinéma indépendant, cette technique est utilisée pour mieux mettre en lumière les discriminations racistes.

Ce film de Rebecca Hall retrace l'histoire d'une femme noire retrouvant, dans le New York des années 1920, une amie d'enfance perdue de vue qui se fait, comme elle, passer pour blanche grâce à la pâleur de sa peau.

"Ce n'était pas juste un choix stylistique. J'ai estimé que c'était un choix conceptuel de faire un film sur le colorisme (la discrimination fondée sur la teinte de la peau, ndlr) qui soit lui-même purgé de toute couleur", a expliqué la réalisatrice lors du festival de Sundance.

"On regarde des visages et puis on les range immédiatement dans des catégories... Les catégories finissent par avoir une importance, mais elles sont aussi souvent absurdes", poursuit Rebecca Hall.

Le foisonnement actuel de projets cinématographiques en noir et blanc est-il une coïncidence ?

Certains experts pointent du doigt des tendances similaires sur Instagram et les réseaux sociaux, qui pourraient expliquer pourquoi le public - qui associait jusqu'alors ce genre à des films démodés, intellectuels ou ennuyeux - est maintenant prêt à s'y intéresser.

"En nous habituant à des images aux couleurs modifiées, y compris des photos et vidéos en noir et blanc, elles peuvent devenir moins étroitement associées au passé. (...) On commence à les voir seulement comme des choix esthétiques", écrit Alissa Wilkinson, du magazine culturel Vox.

Pour Mike Mills, le noir et blanc est tellement "abstrait" qu'il produit un effet presque "magique sur le spectateur". "On n'est plus dans le monde réel. On est propulsé dans une histoire, dans l'art", confie-t-il.

Y.Sharma--DT