Dubai Telegraph - Après Trump, les élections dans le monde rongées par les contre-vérités

EUR -
AED 3.784692
AFN 73.198448
ALL 97.52768
AMD 411.285686
ANG 1.854032
AOA 941.270843
ARS 1067.244138
AUD 1.66332
AWG 1.854724
AZN 1.72798
BAM 1.953832
BBD 2.077108
BDT 124.994086
BGN 1.953502
BHD 0.388397
BIF 3042.834761
BMD 1.030402
BND 1.408481
BOB 7.108839
BRL 6.292252
BSD 1.028864
BTN 88.33002
BWP 14.418475
BYN 3.366609
BYR 20195.879422
BZD 2.066418
CAD 1.481383
CDF 2957.253758
CHF 0.938904
CLF 0.037393
CLP 1031.783021
CNY 7.554497
CNH 7.574521
COP 4457.519101
CRC 521.574585
CUC 1.030402
CUP 27.305653
CVE 110.154035
CZK 25.121922
DJF 183.195456
DKK 7.461486
DOP 62.95658
DZD 140.004901
EGP 52.138962
ERN 15.45603
ETB 129.624747
FJD 2.40027
FKP 0.81606
GBP 0.835966
GEL 2.859392
GGP 0.81606
GHS 15.142746
GIP 0.81606
GMD 73.158381
GNF 8892.093166
GTQ 7.939003
GYD 215.153263
HKD 8.016476
HNL 26.223978
HRK 7.390977
HTG 134.214797
HUF 414.468889
IDR 16716.21183
ILS 3.774349
IMP 0.81606
INR 88.54126
IQD 1349.826635
IRR 43379.924605
ISK 145.039346
JEP 0.81606
JMD 161.107706
JOD 0.73097
JPY 162.914286
KES 133.1799
KGS 89.644981
KHR 4157.811575
KMF 492.023583
KPW 927.361234
KRW 1504.891776
KWD 0.317735
KYD 0.857336
KZT 541.854156
LAK 22475.647466
LBP 92324.020464
LKR 304.503255
LRD 192.942625
LSL 19.412744
LTL 3.042509
LVL 0.62328
LYD 5.074723
MAD 10.351931
MDL 18.97988
MGA 4842.889646
MKD 61.500649
MMK 3346.705539
MNT 3501.3059
MOP 8.242996
MRU 41.035755
MUR 48.2738
MVR 15.878359
MWK 1785.207737
MXN 21.062489
MYR 4.637838
MZN 65.853311
NAD 19.412744
NGN 1590.600421
NIO 37.826339
NOK 11.776341
NPR 141.327632
NZD 1.841334
OMR 0.396673
PAB 1.028864
PEN 3.889798
PGK 4.133461
PHP 60.226922
PKR 287.169787
PLN 4.276699
PYG 8141.798255
QAR 3.751177
RON 4.972824
RSD 117.065002
RUB 107.677565
RWF 1427.106786
SAR 3.86768
SBD 8.688662
SCR 15.214057
SDG 619.271538
SEK 11.514232
SGD 1.410981
SHP 0.81606
SLE 23.492236
SLL 21607.018098
SOS 588.872975
SRD 36.167628
STD 21327.241261
SVC 9.001932
SYP 2588.916216
SZL 19.400457
THB 35.744699
TJS 11.254363
TMT 3.606407
TND 3.314287
TOP 2.413305
TRY 36.442947
TTD 6.976972
TWD 33.944569
TZS 2565.700859
UAH 43.510469
UGX 3810.161785
USD 1.030402
UYU 45.244422
UZS 13384.922259
VES 54.833835
VND 26156.755058
VUV 122.33139
WST 2.846782
XAF 655.296878
XAG 0.034189
XAU 0.000387
XCD 2.784713
XDR 0.792202
XOF 653.27507
XPF 119.331742
YER 256.73226
ZAR 19.513235
ZMK 9274.855421
ZMW 28.779009
ZWL 331.789027
  • AEX

    -4.9200

    889

    -0.55%

  • BEL20

    -1.2900

    4299.28

    -0.03%

  • PX1

    -36.7000

    7452.42

    -0.49%

  • ISEQ

    -61.5900

    9714.64

    -0.63%

  • OSEBX

    -2.9400

    1466.56

    -0.2%

  • PSI20

    -29.4400

    6371.45

    -0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    44.8600

    3226.54

    +1.41%

  • N150

    -16.9300

    3301.82

    -0.51%

Après Trump, les élections dans le monde rongées par les contre-vérités
Après Trump, les élections dans le monde rongées par les contre-vérités / Photo: Mauro PIMENTEL - AFP/Archives

Après Trump, les élections dans le monde rongées par les contre-vérités

Des Etats-Unis au Brésil et à Israël, les électeurs du monde entier ont été inondés de désinformation, même si beaucoup ont rejeté les tactiques électorales complotistes chères à Donald Trump, destinées à semer le doute sur le processus électoral.

Taille du texte:

Un tsunami de contre-vérités a envahi Twitter, Facebook, TikTok et YouTube - des photos truquées destinées à manipuler les électeurs aux vidéos dites "deepfake", ou "hypertrucage", une technologie d'intelligence artificielle consistant à remplacer un visage par un autre. Les plateformes sont accusées de ne pas en faire assez pour combattre la menace.

De nombreux candidats américains ont emprunté à Donald Trump ses tactiques antidémocratiques, comme les affirmations sans preuve de fraude électorale, mais contrairement aux prévisions des républicains, qui s'attendaient à une "vague rouge" aux élections de mi-mandat, la plupart des candidats adoubés par l'ancien président ont subi de cuisantes défaites.

Les dirigeants du parti républicain "semblent se réconcilier avec l'idée qu'embrasser la théorie du complot a mené à des mauvais choix de candidats, à une mobilisation réduite des électeurs, à semer la méfiance parmi eux et à de nombreux autres maux", indique à l'AFP Mike Caulfield, chercheur au Centre pour un public informé de l'Université de Washington.

"Beaucoup vont maintenant tenter de sevrer leurs sympathisants des théories complotistes sur la fraude électorale", ajoute-t-il.

Au Brésil, où un deuxième tour a opposé fin octobre le président sortant Jair Bolsonaro au candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, la campagne électorale a été empreinte de désinformation, le président sortant d'extrême droite criant comme Donald Trump à la fraude électorale, sans preuve.

C'est finalement Lula qui l'a emporté, les sondages montrant que la majorité des électeurs brésiliens font toujours confiance au vote électronique. Mais les analystes ont cependant prévenu que le combat contre la désinformation était loin d'être gagné au Brésil.

- Discours "trompeur" -

En Israël aussi, le Likoud de Benjamin Netanyahu a entamé une campagne "Arrêtez la fraude" dès que l'élection a été annoncée. Les accusations ont été relayées par le parti et ses sympathisants afin, selon les analystes, d'améliorer les chances de victoire électorale.

"Le Likoud colportait des allégations selon lesquelles le scrutin était truqué, que la commission électorale d'Israël était contrôlée par +l'Etat profond+", l'idée selon laquelle de hauts responsables contrôlent en secret les rouages du gouvernement, raconte Achiya Schatz, du groupe de lutte contre la désinformation FakeReporter.

Le Likoud et ses alliés de droite ont remporté la majorité des sièges au Parlement, ouvrant la voie au retour au pouvoir de M. Netanyahu, qui n'a pas contesté le verdict des urnes.

L'ombre de Donald Trump plane aussi sur la politique hongroise, où l'ancien président américain a personnellement adoubé le Premier ministre d'extrême droite Viktor Orban avant les élections d'avril, truffées de désinformation.

Le parti Fidesz de M. Orban a "profité au maximum de son contrôle sur les médias pour répandre des allégations factuellement incorrectes ou trompeuses et des accusations contre ses opposants, quasiment sans contrôle extérieur", selon une étude du centre de recherche hongrois Political Capital.

Juste avant le vote, Viktor Orban, qui est un proche allié du président russe Vladimir Poutine, a affirmé sans preuve que ses rivaux avaient "passé un pacte avec les Ukrainiens" pour leur offrir des armes et de l'aide s'ils étaient élus. Le parti Fidesz a remporté une victoire écrasante.

- Un outil efficace -

Dans le monde entier, la désinformation a tendance à prendre de l'ampleur autour des élections, ce qui érode la confiance du public dans les institutions démocratiques et peut mener au chaos, certains essayant de manipuler les résultats.

Aux Philippines, la désinformation sur les réseaux sociaux a atteint des sommets "sans précédent" lors de l'élection présidentielle de mai, note Rachel Khan, du réseau de fact-checking Tsek.ph.

Les enquêtes de fact-checking "ont eu très peu d'impact", a regretté Rachel Khan, pour qui "il y a un problème de compétence dans les médias. Même ceux qui disent qu'ils savent reconnaître la désinformation, en fait ne le savent pas".

Au Kenya, les favoris pour la présidentielle William Ruto et Raila Odinga sont accusés d'avoir recruté des "combattants" numériques. Les contre-vérités électorales ont commencé à se répandre près d'un an avant les élections d'août dernier, notamment des vidéos "deepfake".

La Cour suprême du Kenya a confirmé l'élection de William Ruto, mais de nombreux partisans de Raila Odinga restent persuadés que le scrutin a été truqué.

Des élections sont prévues l'an prochain au Nigeria et des tactiques similaires commencent à apparaître en ligne.

Aux Etats-Unis, les analystes préviennent que les campagnes semant le doute sur l'intégrité du processus électoral pourraient repartir de plus belle à l'approche de l'élection de 2024, surtout après que Donald Trump a annoncé sa candidature.

Pour Pamela Smith, du groupe indépendant Verified Voting, "la désinformation reste un outil efficace et ceux qui ne reconnaissent que les élections qu'ils remportent vont continuer à l'utiliser".

burs-ac/sl/kar/jnd

Y.Al-Shehhi--DT