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Une femelle lynx découverte morte le mois dernier dans le canton de Frasne (Doubs) a été tuée par arme à feu, d'après les résultats d'une autopsie dévoilée vendredi par la Dréal de Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué.
Les investigations, menées par l'office français de la biodiversité (OFB) "ont conclu sans équivoque qu'il y avait eu un tir illégal", a déploré auprès de l'AFP Gilles Moyne, le président du Centre Athénas, une association jurassienne de soins à la faune sauvage, spécialisée dans la sauvegarde du lynx et qui plaide pour sa réintroduction.
La découverte du cadavre de l'animal avait eu lieu le 16 septembre dernier dans ce secteur du Haut-Doubs.
Une enquête judiciaire se poursuit sous l'autorité du procureur de la République de Besançon pour identifier le ou les responsables "qui porte une atteinte grave à la population de lynx en France", selon la Dréal, "une espèce strictement protégée".
"Ce braconnage larvé est de nature à menacer l'espèce", confirme M. Moyne, dont l'association a lancé un appel à témoins pour tenter de retrouver l'auteur du tir.
Après la mort de cette femelle adulte, "il est fort probable qu'un ou plusieurs orphelins soient en perdition dans le massif", s'inquiète également M. Moyne.
L'Etat a décidé de se constituer partie civile a indiqué la Dréal.
Le dernier cas de braconnage de lynx avéré avait déjà eu lieu dans le Doubs, en décembre 2020.
Ce délit est puni d'une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende.
La France a publié au printemps son premier plan national pour protéger le lynx boréal, disparu au début du XXe siècle avant d'être réintroduit.
Il vise à mieux protéger le plus grand félin sauvage installé en Europe, présent en France dans les Alpes et le Jura, et en nombre très faible dans les Vosges.
G.Gopalakrishnan--DT