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Le journaliste Jean-Jacques Bourdin, limogé en juin par le groupe Altice, maison mère de BFMTV et RMC, après des accusations d'agression sexuelle qu'il conteste, va faire son retour lundi sur Sud Radio, a-t-il annoncé mercredi sur les réseaux sociaux.
"Je suis tellement heureux de vous retrouver sur #sudradio dès ce lundi entre 10h30 et 12h30. Venez nombreux", a publié sur Twitter Jean-Jacques Bourdin, connu pour ses interviews offensives pendant ses 21 ans à l'antenne de RMC, RMC Découverte et BFMTV.
Le journaliste, écarté depuis fin janvier du petit écran, revient à la tête d'une émission quotidienne de débats intitulée "Parlons vrai chez Bourdin" qui "donne la parole aux auditrices et auditeurs" et à des experts "pour commenter et décrypter l’actualité", détaille Sud Radio dans un communiqué.
"Des face-à-face sont également proposés pour mettre à l'honneur des opinions contradictoires avec la modération de Jean-Jacques Bourdin", ajoute la station.
Cet "immense professionnel" va apporter "à notre chaîne sa riche expérience, sa profonde connaissance des dossiers, l'incomparable pertinence de ses interviews et bien sûr sa très forte empathie avec le public", s'est félicité Patrick Roger, directeur général de Sud Radio.
Ce retour en grâce contraste avec la chute précipitée du journaliste vedette de BFMTV/RMC après la révélation mi-janvier d'un dépôt de plainte pour agression sexuelle à son encontre par une ancienne collègue.
Une enquête judiciaire avait été ouverte dans la foulée, rendant difficilement tenable, en pleine campagne présidentielle, le maintien de l'intervieweur politique à l'antenne.
Parallèlement, le groupe Altice avait aussi diligenté une investigation en interne.
Environ un mois plus tard, la journaliste Fanny Agostini, ancienne présentatrice météo de BFMTV-RMC, passée ensuite par "Thalassa", avait révélé à Mediapart être à l'origine de la plainte déposée pour tentative d'agression sexuelle.
Mi-février, une seconde femme avait déposé plainte pour agression sexuelle, harcèlement et exhibition sexuelle, pour des faits remontant à la fin des années 1980.
L'enquête a été classée sans suite en avril pour prescription, le délai en la matière étant de six ans.
Le journaliste avait dénoncé "l'instrumentalisation publique de cette procédure" et déploré les "atteintes graves" à sa vie personnelle et professionnelle.
A.Ansari--DT