Dubai Telegraph - A Delhi, de bons samaritains au secours de milliers de rapaces mutilés par accident

EUR -
AED 3.963234
AFN 76.086305
ALL 99.054872
AMD 422.000612
ANG 1.931653
AOA 989.452778
ARS 1157.60578
AUD 1.717208
AWG 1.944917
AZN 1.831215
BAM 1.955257
BBD 2.179725
BDT 131.19359
BGN 1.953835
BHD 0.406697
BIF 3159.342883
BMD 1.079011
BND 1.450004
BOB 7.460241
BRL 6.130724
BSD 1.079515
BTN 92.49276
BWP 14.81978
BYN 3.532836
BYR 21148.606728
BZD 2.168428
CAD 1.543077
CDF 3099.997488
CHF 0.953743
CLF 0.026614
CLP 1021.316118
CNY 7.844618
CNH 7.856481
COP 4476.275256
CRC 539.957654
CUC 1.079011
CUP 28.59378
CVE 110.703875
CZK 24.939059
DJF 191.761786
DKK 7.461886
DOP 68.247908
DZD 144.429186
EGP 54.570855
ERN 16.185158
ETB 140.383409
FJD 2.514688
FKP 0.832964
GBP 0.835429
GEL 2.977774
GGP 0.832964
GHS 16.722061
GIP 0.832964
GMD 77.689081
GNF 9339.915091
GTQ 8.330804
GYD 226.520284
HKD 8.396084
HNL 27.805753
HRK 7.533546
HTG 141.532358
HUF 402.08572
IDR 18058.212619
ILS 3.987554
IMP 0.832964
INR 92.372205
IQD 1413.503817
IRR 45426.343656
ISK 143.702923
JEP 0.832964
JMD 169.875217
JOD 0.765002
JPY 161.643332
KES 139.734056
KGS 93.510505
KHR 4273.960663
KMF 492.567633
KPW 971.091207
KRW 1588.163248
KWD 0.332669
KYD 0.899705
KZT 543.461694
LAK 23371.368448
LBP 96679.344745
LKR 319.622778
LRD 215.613286
LSL 19.939843
LTL 3.186038
LVL 0.652683
LYD 5.206271
MAD 10.39101
MDL 19.356794
MGA 5028.189316
MKD 61.493143
MMK 2265.151536
MNT 3767.661759
MOP 8.65302
MRU 42.960843
MUR 49.235367
MVR 16.632093
MWK 1873.162228
MXN 21.958921
MYR 4.794584
MZN 68.959579
NAD 19.939925
NGN 1663.985301
NIO 39.65908
NOK 11.298536
NPR 147.968736
NZD 1.889833
OMR 0.415397
PAB 1.079515
PEN 3.96482
PGK 4.355804
PHP 61.781971
PKR 302.392959
PLN 4.184802
PYG 8619.607841
QAR 3.928407
RON 4.975753
RSD 117.173023
RUB 91.177654
RWF 1527.878935
SAR 4.047645
SBD 9.075866
SCR 15.502996
SDG 647.406545
SEK 10.809269
SGD 1.450789
SHP 0.847933
SLE 24.574463
SLL 22626.31284
SOS 616.655953
SRD 39.485855
STD 22333.339816
SVC 9.445379
SYP 14029.138824
SZL 19.93974
THB 36.865658
TJS 11.761599
TMT 3.776537
TND 3.350873
TOP 2.527148
TRY 40.926131
TTD 7.325001
TWD 35.841277
TZS 2854.021747
UAH 44.678122
UGX 3944.923464
USD 1.079011
UYU 45.517368
UZS 13957.001874
VES 75.194961
VND 27660.435381
VUV 132.977879
WST 3.05119
XAF 655.78412
XAG 0.03207
XAU 0.000347
XCD 2.91608
XDR 0.813197
XOF 652.801749
XPF 119.331742
YER 265.437013
ZAR 19.967845
ZMK 9712.394484
ZMW 30.30801
ZWL 347.440956
  • AEX

    6.4700

    905.24

    +0.72%

  • BEL20

    30.3500

    4365.93

    +0.7%

  • PX1

    86.4700

    7876.36

    +1.11%

  • ISEQ

    166.0800

    10354.82

    +1.63%

  • OSEBX

    1.5200

    1518.11

    +0.1%

  • PSI20

    85.1300

    6950.65

    +1.24%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.4100

    2750.34

    +0.38%

  • N150

    22.7800

    3423.09

    +0.67%

A Delhi, de bons samaritains au secours de milliers de rapaces mutilés par accident
A Delhi, de bons samaritains au secours de milliers de rapaces mutilés par accident

A Delhi, de bons samaritains au secours de milliers de rapaces mutilés par accident

Un vautour percnoptère, grièvement blessé quelques mois plus tôt, s'apprête à retrouver les cieux de Delhi, après avoir été soigné par deux frères qui portent secours aux milliers de rapaces mutilés par accident chaque année, souvent par des fils de cerfs-volants.

Taille du texte:

L'oiseau "a été blessé à l'aile gauche par un cerf-volant", déclare à l'AFP Salik Rehman, assistant vétérinaire de Wildlife Rescue, organisation fondée en 2010 par les frères Nadeem Shehzad et Mohammad Saud.

Il a dû subir "une intervention chirurgicale, des points de suture et trois semaines de pansements", précise le jeune homme.

Le vautour percnoptère est une espèce menacée dont il reste moins de 38.000 spécimens dans le monde, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

"Une colonie de vautours percnoptères vit à Ghazipur", dit-il, en référence à cette épouvantable décharge haute de 70 mètres qui infeste l'est de Delhi.

Les rapaces y sont attirés par l'abondance des déchets que les abattoirs et marchés aux volailles et aux poissons y déversent chaque jour.

- Tableau d'éclopés -

L'oiseau d'environ quatre ans, plumage crème, tête toute ébouriffée, reste docile sous le bras de Salik avant de recouvrer la liberté dans un parc boisé au nord de Delhi.

A peine posé à terre, le vautour, au long bec jaune busqué, s'élève dans les airs, sous le regard d'un garde-forestier, témoin officiel de sa libération.

"Certaines espèces sont encadrées par une législation stricte qui stipule qu'elles doivent être relâchées dans un lieu de vie sauvage comme un sanctuaire ou une forêt protégée, devant un garde-forestier", explique Nadeem Shehzad, 44 ans.

Les oiseaux secourus passent leur convalescence dans une grande volière sur le toit de son établissement, où une poignée de vautours percnoptères se distingue parmi plus de 70 rapaces, surtout des milans noirs.

Delhi connaît la plus forte concentration de milans noirs au monde, ajoute l'expert, en observant l'étrange tableau de volatiles éclopés. Ils en sauvent plusieurs milliers par an.

Selon Nadeem, les lignes électriques, les filets de pêche, les collisions avec des véhicules, mais surtout, les fils des cerfs-volants sont les principales causes de mortalité et de blessures d'oiseaux.

Au rez-de-chaussée, dans des cages exiguës, près d'une dizaine de milans noirs, aux entailles caractéristiques, souffrent en silence.

Assis à la table de soins, Mohammad Saud examine chaque oiseau que lui tend Salik et désinfecte leurs plaies.

- Oiseaux de malheur -

"La plupart (...) ont été mutilés par des fils de cerf-volant", poursuit Nadeem, alors que Mohammad lutte avec un fil encore enroulé autour de l'aile d'un rapace, l'humérus à nu. Certains fils sont parfois enduits de verre et extrêmement dangereux, explique-t-il, "nous avons vu des os tranchés net".

"C'est Mohammad qui soigne les oiseaux", déclare Nadeem, "nous travaillons avec un vétérinaire externe qui vient (...) une ou deux fois par semaine".

Il est parfois trop tard pour les sauver, comme cet aigle des steppes que Mohammad soigne sans illusion.

"Il va mourir dans quelques jours, sa plaie est déjà gangrenée", dit-il en désignant les pourtours décolorés de l'entaille.

L'organisation, qui vit essentiellement de dons, manque cruellement de fonds, victime notamment de la superstition, selon Nadeem, car "beaucoup croient que les rapaces et les corbeaux portent malheur".

La charité dépend aussi de l'idéologie, les vétérinaires végétariens voient d'un mauvais oeil que les rapaces se nourrissent de viande. Ces rejets ont motivé la création de Wildlife Rescue.

A Gurgaon, en banlieue de Delhi, le minuscule Charity Bird hospital, d'obédience jaïna, strictement végétarienne, recueille chaque année, dans sa volière à l'étage, des milliers de pigeons, de colombes et autres tourterelles blessés ou malades, que des habitants n'ont pas eu le coeur d'abandonner à leur triste sort.

A l'instar de cet homme qui surgit avec un pigeon blessé par les pales d'un ventilateur au plafond de sa terrasse.

"C'est la première fois qu'une telle chose arrive", confie, mine coupable, Selva Raj, 67 ans, employé d'un diamantaire.

Le vétérinaire, Rajkumar Rajput, 38 ans, s'empare aussitôt de l'oiseau, l'examine, désinfecte et panse ses plaies. Le dispensaire abrite aussi perroquets, perruches et cacatoès. Leur cacophonie est assourdissante.

"Les oiseaux sont les bâtisseurs de la nature et nous, les humains, sommes ses destructeurs", regrette le vétérinaire jaïn, exhibant un pigeon vert convalescent. "Un tel oiseau sème les graines d'au moins 10.000 arbres au cours de son existence".

H.Sasidharan--DT