Dubai Telegraph - Paul Lederman, chasseur de têtes d'affiche

EUR -
AED 3.865039
AFN 71.961868
ALL 97.885367
AMD 409.705534
ANG 1.898038
AOA 960.733931
ARS 1055.061215
AUD 1.613881
AWG 1.894109
AZN 1.787029
BAM 1.951539
BBD 2.126437
BDT 125.855234
BGN 1.956342
BHD 0.396578
BIF 3110.579445
BMD 1.052283
BND 1.414399
BOB 7.293078
BRL 6.086683
BSD 1.053191
BTN 88.848028
BWP 14.387453
BYN 3.446543
BYR 20624.740218
BZD 2.122845
CAD 1.469502
CDF 3014.78969
CHF 0.929776
CLF 0.037101
CLP 1023.776253
CNY 7.619996
CNH 7.625593
COP 4626.455438
CRC 534.824751
CUC 1.052283
CUP 27.885491
CVE 110.024795
CZK 25.350861
DJF 187.538784
DKK 7.458788
DOP 63.520417
DZD 140.573397
EGP 52.274979
ERN 15.78424
ETB 131.306162
FJD 2.388363
FKP 0.830585
GBP 0.832524
GEL 2.883571
GGP 0.830585
GHS 16.7185
GIP 0.830585
GMD 74.71233
GNF 9078.051459
GTQ 8.13025
GYD 220.338958
HKD 8.189863
HNL 26.613518
HRK 7.506205
HTG 138.346648
HUF 411.186809
IDR 16734.714279
ILS 3.929639
IMP 0.830585
INR 88.911049
IQD 1379.588093
IRR 44293.214291
ISK 145.520299
JEP 0.830585
JMD 166.933965
JOD 0.746386
JPY 162.676061
KES 136.007134
KGS 91.02957
KHR 4249.68174
KMF 491.94202
KPW 947.053999
KRW 1471.222726
KWD 0.323672
KYD 0.877684
KZT 523.167824
LAK 23125.51255
LBP 94319.785398
LKR 306.411046
LRD 190.622024
LSL 19.101997
LTL 3.107117
LVL 0.636515
LYD 5.138732
MAD 10.521031
MDL 19.167154
MGA 4930.189594
MKD 61.546561
MMK 3417.773046
MNT 3575.656436
MOP 8.443666
MRU 41.866002
MUR 48.839087
MVR 16.268296
MWK 1826.195708
MXN 21.380416
MYR 4.698412
MZN 67.293799
NAD 19.101997
NGN 1768.455747
NIO 38.755022
NOK 11.613586
NPR 142.154623
NZD 1.792324
OMR 0.40513
PAB 1.053101
PEN 3.996674
PGK 4.239684
PHP 62.126243
PKR 292.773138
PLN 4.342422
PYG 8247.914831
QAR 3.840515
RON 4.977085
RSD 117.020141
RUB 106.281009
RWF 1452.315514
SAR 3.95054
SBD 8.79238
SCR 14.332083
SDG 632.944958
SEK 11.610939
SGD 1.413951
SHP 0.830585
SLE 23.75528
SLL 22065.84631
SOS 601.88026
SRD 37.282669
STD 21780.126598
SVC 9.214882
SYP 2643.891613
SZL 19.091139
THB 36.458458
TJS 11.216013
TMT 3.682989
TND 3.324243
TOP 2.464553
TRY 36.27081
TTD 7.130433
TWD 34.270209
TZS 2791.031424
UAH 43.426878
UGX 3886.514989
USD 1.052283
UYU 45.021709
UZS 13526.469111
VES 48.861031
VND 26751.65603
VUV 124.929112
WST 2.937543
XAF 654.521833
XAG 0.033884
XAU 0.000395
XCD 2.843846
XDR 0.801343
XOF 654.521833
XPF 119.331742
YER 262.991742
ZAR 19.064031
ZMK 9471.810193
ZMW 29.146091
ZWL 338.834589
  • AEX

    7.5600

    866.13

    +0.88%

  • BEL20

    21.5100

    4158.9

    +0.52%

  • PX1

    15.1200

    7213.32

    +0.21%

  • ISEQ

    -42.4100

    9596.66

    -0.44%

  • OSEBX

    12.6300

    1464.83

    +0.87%

  • PSI20

    7.6200

    6360.47

    +0.12%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    42.8900

    2902.44

    +1.5%

  • N150

    -2.2900

    3270.71

    -0.07%

Paul Lederman, chasseur de têtes d'affiche
Paul Lederman, chasseur de têtes d'affiche / Photo: Mehdi FEDOUACH - AFP/Archives

Paul Lederman, chasseur de têtes d'affiche

Petit disquaire devenu découvreur de talents, Paul Lederman, décédé à 84 ans, fut l'impresario des grandes vedettes, de Claude François à Coluche et aux Inconnus, de belles aventures parfois terminées devant les tribunaux.

Taille du texte:

Avec son flair et un sens commercial hors pair, il a été pendant des décennies un incontournable faiseur de rois. Accrochant aussi à son tableau de chasse Hervé Vilard, Mike Brant, Michel Polnareff, Christophe, Michèle Torr, Thierry Le Luron ou encore Renaud.

"Mon talent, c'est de découvrir les talents avant les autres, c'est tout... Quand j'auditionne un artiste, j'essaie de regarder ce que l'oeil ne peut pas voir. C'est mon côté psy", déclarait-il à Paris Match en 1997.

- "Plombier de luxe" -

Producteur avisé, il s'assure aussi des recettes substantielles en vendant par centaines de milliers dans les années 80 des disques-compilations à thème ("Les meilleurs slows", "Les plus belles chansons d'amour", "Les plus grands tubes classiques"...)

"Paul est un plombier de luxe, c'est un fabricant de tubes comme il n'y en a pas", disait de lui Thierry Le Luron, imposé par Lederman quand tout le milieu du showbiz pensait que jamais un imitateur ne pourrait devenir une vedette.

Né en mai 1940 au Maroc, alors sous protectorat français, Paul Lederman est le fils de juifs polonais très modestes. "On manquait d'argent mais on avait tout le reste".

En 1945, la famille débarque à Marseille avant de s'installer à Paris. Il abandonne tôt l'école et décroche à 15 ans un job de disquaire à Versailles puis aux Puces.

"En vendant des disques, pris d'une véritable frénésie, je me suis mis à écouter des milliers de chansons". Doté d'une mémoire auditive hors du commun, il lui suffit d'écouter une fois un morceau pour l'enregistrer.

Un atout majeur pour celui qui passe ses soirées au Golf Drouot, vite devenu le "Temple du rock" à Paris.

C'est là qu'il croise Lucky Blondo, dont il fait son premier artiste avec la chanson "Jolie petite Sheila", classée numéro 1. Puis découvre Claude François, batteur encore inconnu de 20 ans, et lui fait chanter "Belles, belles, belles" et "Si j'avais un marteau".

Il invente avec son poulain une nouvelle façon de conduire la carrière d'un artiste, s'en occupant de A à Z: psychologiquement, artistiquement, promotionnellement et financièrement.

Très proche de "Cloclo", il nommera ses deux premiers enfants... Alexandre et Alexandra (la troisième s'appelle Jessica).

Il n'a pas son pareil pour trouver de nouvelles pépites, comme Coluche, croisé en 1974 au Café de la Gare.

L'humoriste aimait raconter leur première rencontre, décisive pour lui. "Il me dit +si tu m'écoutes bien, tu vas devenir une star+. Je l'ai pris pour un dingue mais j'ai fait comme il a dit et, quelques mois après, j'étais devenu Coluche..."

- Ange gardien ou requin ? -

Avec ce comique, il est à l'origine de plusieurs coups de génie, comme la vraie-fausse candidature à la présidentielle de 1981, qui lui assure une immense couverture médiatique, et le fameux "mariage" Le Luron-Coluche...

Un ange gardien que ses détracteurs dépeignent aussi en requin aux dents longues. Il est parfois accusé d'exploiter les qualités de ses artistes dans tous les sens du terme.

"De l'argent, j'en gagne, mais ce n'est pas le moteur", balayait l'intéressé. "Un exploiteur se contente d'exploiter. Moi je travaille dix-huit heures par jour et c'est donc moi +l'exploité+ mais je ne me plains pas, j'aime ça".

Avec Les Inconnus, qu'il a lancés, la collaboration se finit au tribunal. Lederman accuse le trio d'avoir violé ses obligations contractuelles mais perd son procès.

Rebelote avec les fils de Coluche, en conflit ouvert avec lui depuis la mort de leur père en 1986 à propos de droits d'auteur sur une série de sketches. Au terme d'un marathon judiciaire, l'impresario est condamné à leur verser plus d'un million d'euros en 2019.

G.Mukherjee--DT