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Les jurés du procès de Boris Becker à Londres se sont retirés mercredi pour délibérer du verdict à l'encontre de l'ancienne gloire du tennis allemand, mise en cause pour faillite frauduleuse.
Boris Becker, sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem, est jugé pour 24 chefs de poursuites relatifs à sa banqueroute, liée à un prêt de 3,5 millions d'euros d'une banque privée, Arbuthnot Latham. Il encourt jusqu'à sept ans de prison.
Déclaré en faillite personnelle en juin 2017 à Londres, "Boum Boum" Becker, 54 ans, est accusé de ne pas avoir respecté ses obligations de divulgation d'informations, notamment bancaires, ce qu'il conteste.
On lui reproche notamment de ne pas avoir remis à ses créanciers neuf trophées et médailles de son illustre palmarès sur le circuit professionnel.
L'ancien numéro 1 mondial a indiqué lors du procès débuté le 21 mars avoir encore en sa possession "beaucoup" des récompenses et de souvenirs amassés en 15 ans sur le circuit, mais certains ont disparu.
Il a assuré au tribunal de Southwark, à Londres, qu'il rendrait ses trophées s'il savait où ils se trouvaient.
Parmi les neuf distinctions sur lesquelles les créanciers auraient aimé mettre la main figurent deux de ses trois coupes remportées à Wimbledon, deux trophées de l'Open d'Australie et sa médaille d'or aux JO de 1992.
Boris Becker avait remporté son premier Grand Chelem sur le gazon de Wimbledon en 1985, à 17 ans seulement. Il avait déjà vendu aux enchères une partie de ses récompenses pour 700.000 livres (840.000 euros) afin d'éponger une partie de ses dettes.
Il lui est également reproché de ne pas avoir déclaré deux propriétés en Allemagne, ainsi que des intérêts dans un appartement londonien et d'avoir caché un prêt de 825.000 euros.
A l'époque de sa banqueroute, les dettes du joueur, qui a remporté 49 titres en 16 ans de carrière sportive, étaient estimées jusqu'à 50 millions de livres. Il conteste toutes les infractions qui lui sont reprochées.
A.Murugan--DT