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Une juge américaine doit décider jeudi si elle accède à la demande de Donald Trump de nommer un expert indépendant pour examiner les documents saisis par le FBI lors d'une perquisition chez lui en Floride, afin de déterminer si certains d'entre eux peuvent rester confidentiels.
Depuis cette opération de police spectaculaire et inédite pour un ancien chef d'Etat américain, menée par le FBI le 8 août à Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump tempête contre un acte "illégal et inconstitutionnel" et répète avoir été visé pour des raisons politiques.
M. Trump, qui flirte de plus en plus ouvertement avec l'idée d'une nouvelle candidature en 2024, a demandé à la justice de nommer un expert indépendant pour passer en revue les documents saisis et déterminer lesquels pourraient lui être rendus ou être classés "confidentiels" - et ne seraient donc pas utilisables dans les enquêtes le visant.
La magistrate fédérale Aileen Cannon, que Donald Trump a lui-même nommée en 2020, doit examiner sa requête jeudi lors d'une audience en Floride, au cours de laquelle les avocats du républicain et les représentants du ministère de la Justice devraient croiser le fer.
Le ministère s'est opposé à la nomination d'une tierce partie indépendante, affirmant qu'elle pourrait bloquer l'accès des enquêteurs aux documents "et porterait sévèrement atteinte aux intérêts gouvernementaux, y compris en matière de sécurité nationale".
D'après un document du ministère, les textes top secret saisis chez l'ancien président ont été "probablement cachés" pour entraver l'enquête de la police fédérale le visant.
En janvier, les équipes de l'ex-président avaient remis 15 boîtes de documents qu'il avait emportées en quittant la Maison Blanche à l'agence nationale des archives, chargée de consigner pour l'Histoire les activités présidentielles.
C'est après avoir examiné ces cartons que le FBI, convaincu que Donald Trump conservait en Floride d'autres documents classifiés, dans des conditions potentiellement inappropriées, a décidé de perquisitionner, saisissant à cette occasion une trentaine d'autres boîtes de documents.
"Ils ont pris des documents protégés" par la confidentialité entre client et avocat, avait affirmé Donald Trump.
Les enquêteurs soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
Il est aussi visé par des enquêtes sur ses tentatives de renverser les résultats de la présidentielle de 2020 et sur son rôle dans l'assaut de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier 2021.
Il n'est pour l'instant poursuivi dans aucune affaire.
I.El-Hammady--DT