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La police du Salvador a arrêté 50.000 personnes depuis le début de la "guerre" contre les gangs déclarée il y a cinq mois par le président Nayib Bukele, ont annoncé mardi les autorités.
"Nous avons atteint le chiffre de 50.000 personnes arrêtées pendant le régime de l'état d'exception", a déclaré le directeur de la police nationale civile, Mauricio Arriaza. Un total de 1.283 armes à feu et plus d'un million de dollars ont par ailleurs été saisis.
Adopté fin mars après une vague de violences liées aux gangs qui avait fait 87 morts, l'état d'exception, qui permet notamment à la police de procéder à des arrestations sans mandat, a été prorogé de mois en mois par le Parlement, contrôlé par les partisans de M. Bukele.
Au total, quelque 66.000 membres présumés des "maras", les bandes criminelles dont les plus importantes sont la Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18, sont actuellement incarcérés au Salvador, en comptant les 16.000 déjà détenus avant l'état d'exception.
Pour faire face à cette hausse de la population carcérale, le président Bukele a ordonné la construction d'une gigantesque prison de 40.000 places dans le centre du pays. Cet établissement devrait ouvrir à la fin de l'année.
La lutte contre la criminalité vaut au jeune président, âgé de 40 ans et friand des réseaux sociaux, une popularité record dans le pays.
Mais des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé des arrestations arbitraires et autres violations des droits humains.
R.Mehmood--DT