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La justice britannique a rejeté vendredi le recours du journal The Guardian qui contestait l'exclusion des médias d'une audience ayant décidé de sceller les dernières volontés du prince Philip, l'époux d'Elizabeth II décédé en 2021.
Les conventions depuis plus d'un siècle veulent que, après la mort d'un membre éminent de la famille royale britannique, demande soit faite auprès du président de la division famille de la Haute Cour de Londres que les dernières volontés du défunt soient scellées.
En septembre, la justice avait ainsi ordonné que les volontés du prince Philip soient scellées pour 90 ans afin de protéger la "dignité" de la reine, lors d'une audience secrète à laquelle les médias n'avaient pas pu participer.
The Guardian a contesté l'exclusion des médias devant la Cour d'appel, y voyant "une ingérence grave dans le principe d'une justice transparente".
Mais les juges ont décidé vendredi qu'il ne s'agissait pas d'une affaire dans laquelle "l'équité exigeait que les médias soient informés de l'audience", évoquant des circonstances "exceptionnelles" et la crainte d'une "tempête médiatique".
"L'audience a eu lieu à un moment extrêmement sensible pour la souveraine et sa famille, et ces intérêts n'auraient pas été protégés s'il y avait eu des audiences prolongées rapportées dans la presse", a estimé la Cour d'appel.
Selon le quotidien de gauche, l'appel permettait d'attirer l'attention sur "le secret qui entoure une obscure exemption accordée à la famille royale".
Les testaments de plus de 30 membres de la monarchie ont été tenus secrets depuis 1910, selon le journal, alors que la loi britannique prévoit que les dernières volontés de tout un chacun soient rendues publiques, notamment pour éviter les fraudes et prévenir les bénéficiaires.
Prince consort à la longévité record, le duc d'Edimbourg est décédé le 9 avril 2021 à l'âge de 99 ans.
S.Mohideen--DT