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Un avion transportant 22 personnes, dont deux Allemands, a été porté disparu au-dessus d'une zone montagneuse au Népal, ont annoncé dimanche la compagnie aérienne Tara Air et les autorités, alors que de mauvaises conditions météorologiques compliquent les opérations de recherche.
"Le contact a été perdu avec un vol intérieur qui se dirigeait vers Jomsom depuis Pokhara", a indiqué à l'AFP Sudarshan Bartaula, porte-parole de la compagnie basée à Katmandou.
Le bimoteur Twin Otter avait décollé de la ville de Pokhara (centre-ouest du Népal) à 09H55 (04H10 GMT) avant de perdre le contact radio.
Il avait à bord trois membres d'équipage et 19 passagers, dont deux Allemands et quatre Indiens, a-t-il précisé.
Jomsom, connue comme point de départ pour les randonneurs dans l'Himalaya, est à 20 minutes de vol de Pokhara, deuxième ville du pays, à 200 km à l'ouest de la capitale Katmandou.
"Nous essayons de localiser la zone où l'avion pourrait se trouver", a déclaré à l'AFP Sudarshan Bartaula, porte-parole de Tara Air, ajoutant que "des équipes de secours de la police et de l'armée" étaient en route vers la région où l'avion a disparu.
La dernière position connue de l'avion est dans les alentours de Ghorepani, un village situé à près de 2.900 m d'altitude.
"Pour l'instant, nous ignorons où se trouve l'avion et dans quel état. Il n'y a pas eu d'information faisant état d'un incendie ou quoi que ce soit d'autre qui puisse donner une indication", a déclaré à l'AFP Dev Raj Subedi, porte-parole de l'aéroport de Pokhara.
"Le temps rend les opérations de recherche difficiles. Trois hélicoptères ont dû renoncer. Il reste un hélicoptère de l'armée qui continue à tenter d'attendre la région", a-t-il ajouté, alors que la nuit s'apprête à tomber.
"La visibilité est si faible qu'on ne peut rien voir", avait déclaré un peu plus tôt Phanindra Mani Pokharel, porte-parole du ministère de l'Intérieur, en annonçant le départ d'hélicoptères pour les opérations de recherche.
- Essor du transport aérien -
Le transport aérien népalais a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des touristes, des marcheurs et des alpinistes, ainsi que des marchandises, dans des endroits reculés et difficiles d'accès par voie routière.
Le Népal, un pays pauvre de l'Himalaya, affiche un piètre bilan en matière de sécurité aérienne, en raison d'une formation des pilotes et d'une maintenance insuffisantes.
L'Union européenne a interdit à toutes les compagnies aériennes népalaises l'accès à son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Le pays possède également certaines des pistes les plus éloignées et les plus dangereuses au monde, situées au milieu de pics enneigés.
En mars 2018, un avion de la compagnie bangladaise US-Bangla Airlines s'était écrasé à proximité de l'aéroport de Katmandou, faisant 51 morts.
L'année suivante, trois personnes étaient mortes lorsqu'un avion avait raté son décollage et percuté deux hélicoptères.
L'accident s'était produit à l'aéroport de Lukla, porte d'entrée vers l'Everest, qui a la réputation d'être un des aéroports au monde où il est le plus compliqué d'atterrir et de décoller.
L'accident le plus meurtrier remonte à 1992, lorsque 167 personnes avaient été tuées à bord d'un vol de Pakistan International Airlines près de l'aéroport de Katmandou.
Deux mois auparavant, un appareil de Thai Airways s'était écrasé dans la même zone, faisant 113 morts.
En mai, le deuxième aéroport international du Népal a ouvert ses portes à Bhairahawa, afin de permettre aux pèlerins bouddhistes de toute l'Asie d'accéder au lieu de naissance du Bouddha, à Lumbini, tout proche.
Ce projet, d'un coût de 76 millions de dollars, doit permettre de délester l'aéroport international de Katmandou.
V.Munir--DT