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L'ex-président du Suriname Desi Bouterse, qui vivait dans la clandestinité depuis 2023 pour fuir une condamnation judiciaire, est décédé d'une grave insuffisance hépatique due à son alcoolisme, selon le rapport d'autopsie, a révélé samedi le parquet.
"La cause du décès est une complication d'une insuffisance hépatique due à une grave fibrose hépatique provoquée par une consommation chronique d'alcool", a annoncé le bureau du procureur.
"Le corps sera remis à ses proches. L'enquête policière se poursuit", a-t-il précisé. Les autorités cherchent à déterminer l'emplacement de sa cachette et les conditions dans lesquelles le corps a été transféré à son domicile. Le médecin légiste évalue la date du décès entre le 23 et le 24 décembre.
Selon les premiers témoignages recueillis par les autorités, le corps du dirigeant autocrate, condamné pour le meurtre de 15 personnes en 1982, a été transporté à son domicile de la capitale Paramaribo par des "inconnus".
En décembre 2023, Desi Bouterse avait été condamné en appel à 20 ans de prison pour des exécutions d'avocats, de journalistes, d'hommes d'affaires et de militaires emprisonnés en décembre 1982. Depuis, il se cachait.
Très populaire au Suriname, Désiré Delano Bouterse est arrivé au pouvoir à l'âge de 34 ans à la suite d'un coup d'Etat en 1980, alors qu'il était sergent-major dans l'armée.
Il s'est retiré en 1987 sous la pression internationale, mais est revenu au pouvoir en 1990 après un second coup d'Etat, cette fois sans effusion de sang.
Desi Bouterse a quitté ses fonctions un an plus tard, avant d'être élu président en 2010 et de rester au pouvoir jusqu'en 2020.
O.Mehta--DT