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La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la sanction visant le promoteur Dominique Dutreix, associé de Charlotte Gainsbourg condamné à rembourser près d'un million d'euros dans l'affaire de la Maison Gainsbourg, endettée et placée en redressement judiciaire.
M. Dutreix, co-associé à 50% avec la fille de l'artiste au sein de la société d'exploitation de l'hôtel particulier de Serge Gainsbourg et de ses annexes (SEHPSGA), a été condamné au remboursement de 988.383 euros, dont 505.683 euros "à titre d'avance en compte courant", dans un arrêt consulté par l'AFP.
La cour d'appel de Paris a confirmé l'ordonnance du tribunal de commerce de Paris rendue le 28 mars, sauf sur le montant de cette dernière somme, qui a été divisée par deux environ.
Cette soustraction provient du fait qu'une partie de la dette a été traitée entre la première instance et l'appel.
Le remboursement "ne se heurte à aucune contestation sérieuse" et doit s'effectuer sous trois jours sous peine d'astreinte "de 1.000 euros par jour de retard", selon l'arrêt.
"Mme Charlotte Gainsbourg a été tenue à l'écart de l'ensemble des flux financiers affectant la SEHPSGA et des actes de gestion de M. Dutreix", a souligné la cour d'appel.
Le promoteur septuagénaire a annoncé se pourvoir en cassation, ce recours n'étant toutefois pas suspensif. Il compte également "saisir le tribunal de commerce de Paris pour faire reconnaître sa qualité de co-obligé dans le règlement judiciaire en cours", a déclaré à l'AFP le cabinet 2017, qui le conseille dans cette procédure.
"Ces démarches visent à démontrer que Dominique Dutreix a agi, en toutes circonstances, conformément au droit", a ajouté ce cabinet.
De son côté, Me Jean Aittouares, avocat de Mme Gainsbourg, a estimé auprès de l'AFP que cette décision démontrait "la grande défaillance" de cet associé. "Il n'y a pas d'erreur: c'est un comportement fautif", a-t-il dit.
Avec une ardoise initiale d'impayés d'environ 1,6 million d'euros et une gestion irrégulière, la Maison Gainsbourg a dû être placée en redressement judiciaire pour cessation de paiements le 18 septembre, deux jours avant de souffler sa première bougie.
Actuellement en phase d'observation, elle a jusqu'à mars pour redresser la barre en apurant sa dette.
Derrière ce marasme financier, le projet de la rue de Verneuil (dans le centre de la capitale) n'a jamais cessé d'attirer le public, que ce soit l'antre mythique de Serge Gainsbourg au 5 bis ou le musée qui retrace l'œuvre de l'artiste aux chansons emblématiques comme "Je t'aime... moi non plus".
H.El-Din--DT