Dubai Telegraph - Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens

EUR -
AED 3.936215
AFN 72.8726
ALL 97.467007
AMD 414.915038
ANG 1.93241
AOA 977.88496
ARS 1064.967164
AUD 1.628338
AWG 1.92897
AZN 1.82606
BAM 1.94464
BBD 2.164876
BDT 128.123536
BGN 1.960695
BHD 0.403945
BIF 3107.785221
BMD 1.07165
BND 1.417167
BOB 7.425319
BRL 6.179675
BSD 1.072247
BTN 90.460029
BWP 14.220393
BYN 3.508864
BYR 21004.341491
BZD 2.161157
CAD 1.491528
CDF 3071.349506
CHF 0.938546
CLF 0.037721
CLP 1040.829844
CNY 7.693488
CNH 7.629393
COP 4672.126419
CRC 548.452572
CUC 1.07165
CUP 28.398727
CVE 109.848306
CZK 25.263122
DJF 190.454073
DKK 7.4572
DOP 64.808082
DZD 143.533639
EGP 52.827034
ERN 16.074751
ETB 130.580982
FJD 2.44019
FKP 0.819993
GBP 0.830395
GEL 2.915307
GGP 0.819993
GHS 17.591179
GIP 0.819993
GMD 76.627107
GNF 9248.340537
GTQ 8.288435
GYD 224.32267
HKD 8.332512
HNL 26.8774
HRK 7.38263
HTG 141.090319
HUF 407.30246
IDR 16799.240175
ILS 4.018485
IMP 0.819993
INR 90.437033
IQD 1403.8616
IRR 45108.434916
ISK 148.749117
JEP 0.819993
JMD 170.110604
JOD 0.759911
JPY 163.57708
KES 138.243236
KGS 92.380308
KHR 4361.616185
KMF 493.360946
KPW 964.484827
KRW 1496.463293
KWD 0.328654
KYD 0.893473
KZT 527.816074
LAK 23501.286542
LBP 96019.847189
LKR 313.686904
LRD 202.974567
LSL 18.893599
LTL 3.164304
LVL 0.648231
LYD 5.197911
MAD 10.569727
MDL 19.229646
MGA 4945.665473
MKD 61.415853
MMK 3480.677644
MNT 3641.466988
MOP 8.585232
MRU 42.791393
MUR 49.728573
MVR 16.557399
MWK 1860.384902
MXN 21.614329
MYR 4.696511
MZN 68.482436
NAD 18.893595
NGN 1787.598463
NIO 39.420689
NOK 11.808138
NPR 144.737389
NZD 1.797088
OMR 0.412588
PAB 1.072237
PEN 4.040523
PGK 4.301645
PHP 62.633129
PKR 297.972705
PLN 4.330132
PYG 8383.88703
QAR 3.90161
RON 4.979426
RSD 117.029588
RUB 104.593516
RWF 1460.123229
SAR 4.025175
SBD 8.94595
SCR 14.533461
SDG 644.60146
SEK 11.617024
SGD 1.423039
SHP 0.819993
SLE 24.487602
SLL 22471.962842
SOS 611.912556
SRD 37.476
STD 22180.992922
SVC 9.382071
SYP 2692.553253
SZL 18.893587
THB 36.731346
TJS 11.397493
TMT 3.761492
TND 3.343017
TOP 2.509916
TRY 36.840762
TTD 7.286186
TWD 34.55754
TZS 2861.306062
UAH 44.263258
UGX 3924.478428
USD 1.07165
UYU 44.792114
UZS 13733.196083
VEF 3882108.699077
VES 47.292514
VND 27085.955673
VUV 127.228482
WST 3.001889
XAF 652.214111
XAG 0.03177
XAU 0.000394
XCD 2.896188
XDR 0.803887
XOF 653.174574
XPF 119.331742
YER 267.72502
ZAR 18.853973
ZMK 9646.140508
ZMW 29.190212
ZWL 345.070887
  • AEX

    -4.3900

    874.18

    -0.5%

  • BEL20

    -5.9800

    4265.64

    -0.14%

  • PX1

    -86.8800

    7338.67

    -1.17%

  • ISEQ

    -78.0400

    9800.54

    -0.79%

  • OSEBX

    -4.8300

    1416.42

    -0.34%

  • PSI20

    38.7300

    6387.74

    +0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.9000

    2879.75

    +0.52%

  • N150

    -20.6300

    3306.59

    -0.62%

Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens
Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens / Photo: Thomas SAMSON - AFP

Au procès Samuel Paty, le professeur assassiné vu par les siens

Dans une salle d'audience pleine à craquer, Bernadette Paty, la mère du professeur d'histoire assassiné par un jeune islamiste radical, a dressé vendredi un portrait émouvant et digne de son fils, sans trembler face aux huit accusés impliqués dans son assassinat.

Taille du texte:

Toute menue dans l'impressionnante salle des "grands procès" du Palais de justice de Paris, Bernadette Paty, en gilet blanc torsadé, écharpe rose autour du cou, a été la première de la famille à s'exprimer.

Sur le banc réservé à la famille il y a un enfant, Gabriel, 9 ans et demi, le fils de Samuel Paty, accompagné de sa mère Jeanne A., l'ex-compagne du professeur. Les deux soeurs de Samuel Paty, Mickaëlle et Gaëlle, soutenues par leurs proches, sont également présentes comme tous les jours depuis l'ouverture du procès le 4 novembre. Le père de Samuel Paty, Jean aurait dû intervenir si "une mauvaise chute" ne l'avait pas empêché de rejoindre la cour.

Bernadette Paty, 77 ans, ancienne enseignante aux cheveux courts et fines lunettes, évoque un Samuel Paty passionné par l'Histoire depuis sa petite enfance. "C'était un élève sérieux, intelligent. Respectueux. Mon époux l'a eu en classe en CM1 et CM2 et il l'appelait maître", se souvient Bernadette Paty.

"Samuel était un intellectuel. Ce n'était pas un croyant, mon époux et moi ne sommes pas croyants, mais il était très respectueux de toutes les religions", insiste-t-elle.

"Je savais que Samuel allait montrer ces caricatures de Charlie Hebdo pendant un cours sur la liberté d'expression. Il était en vacances chez nous en août (2020) quand il a préparé son cours", poursuit Bernadette Paty. Ce détail, "complètement oublié", dit-elle avec un sourire triste, ne lui est revenu qu'au moment du drame.

- "Barbare et injuste" -

"Perdre un enfant dans de telles conditions est insupportable et inacceptable. Perdre notre fils car il a montré des dessins nous révulse. Notre vie depuis ce jour-là est devenue un grand vide", souligne Bernadette Paty.

"Ce qui lui est arrivé est tellement barbare et injuste qu'on ne pourra jamais faire notre deuil. J'attends de ce procès que la responsabilité de chaque accusé soit reconnue et que les peines soient à la hauteur", insiste-t-elle, toujours sans trembler.

"Moi, je suis contente d'être en retraite car aujourd'hui, les enseignants sont contestés. Je ne comprends pas", déplore-t-elle encore, en réponse à une question de la cour. "Aujourd'hui, on conteste, on menace et on agresse."

Des enseignants de la cité scolaire Gambetta-Carnot d'Arras où, trois ans après Samuel Paty, le professeur Dominique Bernard a été assassiné par un jeune islamiste radical Russe d’origine ingouche, sont présents dans la salle d'audience.

"La blessure qu'on a reçue (le jour de la mort de Samuel Paty) est bien réelle. C'est une vision qui a modifié pour toujours notre vision de la vie", explique Jeanne A., enseignante comme son ex-compagnon.

"L'injustice qui est arrivée à Samuel nous oblige à avancer sur un fil", ajoute-t-elle avant de réclamer "vérité et justice".

"Samuel n'a pas été assassiné pour avoir montré des caricatures et avoir commis un blasphème qui n'a d'ailleurs aucune valeur juridique. Samuel a été assassiné par un islamiste radicalisé en mal de jihad. C'est l'islamisme qui est en cause et non des caricatures", soutient d'une voix ferme Mickaëlle Paty. "Vous avez livré mon frère en pâture", lance-t-elle aux accusés.

Gaëlle Paty aussi choisit de s'adresser directement à eux.

"Jamais je n'accepterai la moindre excuse de personnes qui ne reconnaissent pas leur responsabilité (...) Je demande du respect et de la décence dans ce procès. J'aimerais dire aux accusés que sans vous, Samuel serait là aujourd'hui, il serait vivant. Chacun à votre niveau aurait pu arrêter cet engrenage funeste et sauver la vie d'un père, d'un frère, d'un professeur", assène-t-elle.

"Quand j'entends que la quasi totalité des accusés contestent les faits qui leur sont reprochés - un seul a reconnu sa responsabilité, ndlr -, je suis en colère", s'est indignée Gaëlle Paty. "C'est indécent."

Le procès est prévu jusqu'au 20 décembre.

A.El-Ahbaby--DT