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La plateforme de streaming Max lancera le 29 novembre une série documentaire captivante sur l'affaire Kerviel, plongeant à travers de nombreux témoignages, dont certains inédits, dans les coulisses d'un des plus gros scandales de la finance internationale, a-t-elle indiqué lundi à l'AFP.
Le 24 janvier 2008, Société Générale, l'une des plus importantes banques françaises, provoque un séisme en annonçant une perte de 4,9 milliards d'euros, liée à une fraude d'un de ses traders, alors inconnu.
Du choc initial au feuilleton médiatico-judiciaire qui a suivi, la série "Kerviel: un trader, 50 milliards" retrace en 4 épisodes de 45 minutes les événements clés de cette histoire devenue un symbole des dérives de la finance.
Jérôme Kerviel, seul condamné dans ce dossier, y rapporte sa version des faits, de même que l'ancien PDG de la banque, Daniel Bouton.
Anciens employés, journalistes, personnalités juridiques et politiques (dont l'ancien président François Hollande) sont également interrogés, certains s'exprimant pour la première fois face caméra.
C'est le cas de Maxime Kahn, trader chargé de déboucler (solder) les 50 milliards d'euros de positions prises par Jérôme Kerviel, pendant les trois jours où Société Générale a tenté de juguler ses pertes avant que l'affaire n'éclate au grand jour.
Voulue comme un "grand documentaire de référence", la série est "évidemment impartiale, même si le point de vue de Jérôme Kerviel est quand même assez central", explique auprès de l'AFP Véra Peltekian, vice-présidente en charge des productions originales françaises de Max France.
L'ancien trader "ne l'a pas vue, il ne nous a absolument pas censurés", ajoute-t-elle, se disant en outre "honorée" que des anciens de Société Générale aient accepté de parler.
Cette deuxième production originale de Max dans l'Hexagone - après la fiction "Une amie dévouée" sur une fausse victime du Bataclan - est "emblématique de notre ligne éditoriale" qui met l'accent sur les sujets contemporains, fait valoir Mme Peltekian.
Signée d'un réalisateur issu de la fiction, Fred Garson ("The Dancer"), elle s'inscrit "parfois aux confins du thriller" sans que cela ne se fasse "au détriment de la rigueur documentaire", insiste-t-elle.
Initié il y a plus de deux ans, le projet n'avait encore jamais été dévoilé à la presse "parce qu'on voulait avoir quand même un maximum de coudées franches pour contacter tous les intervenants", tous "profondément marqués" par cette affaire.
S.Mohideen--DT