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Le président américain Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris visitent mercredi plusieurs Etats de la côte Atlantique ravagés par l'ouragan Hélène, une catastrophe dont Donald Trump a fait un argument de campagne.
Arrivé en début d'après-midi en Caroline du Sud, M. Biden a mobilisé un millier de militaires supplémentaires pour les opérations de secours en Caroline du Nord, l'Etat voisin où il est attendu plus tard dans la journée.
Ces renforts s'ajoutent aux milliers de secouristes et membres de la Garde nationale, une force de réserve, déjà à pied d'oeuvre sur le terrain.
La Maison Blanche a annoncé que le président Biden se rendrait jeudi en Floride et en Géorgie, autre Etat touché par l'ouragan qui a fait plus de 150 morts, et où l'a précédé mercredi sa vice-présidente.
Certains de ces Etats sinistrés sont décisifs pour l'élection présidentielle du 5 novembre.
"Je suis ici pour vous remercier et pour écouter", a déclaré la vice-présidente et candidate démocrate lors d'une visite au centre d'opérations des secours à Augusta, en Géorgie.
Kamala Harris a félicité les services de secours pour leur action afin de "répondre aux besoins des habitants qui doivent être pris en considération et entendus".
"Nous resterons sur place aussi longtemps qu'il le faudra", a assuré de son côté dans un communiqué Joe Biden, accompagné notamment par son ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas.
La reconstruction nécessitera "des milliards de dollars et des années", a prévenu le ministre à bord de l'avion présidentiel.
"Il y a des localités qui ont littéralement disparu", a-t-il souligné.
En Caroline du Sud, où au moins 36 décès ont été recensés, le président Biden a rencontré des secouristes et des responsables locaux.
En Caroline du Nord, l'Etat qui compte le plus grand nombre de morts avec plus de 70, il a survolé en hélicoptère des zones particulièrement touchées, autour de la localité d'Asheville. Il ira aussi au centre de commandement des opérations de secours.
- Routes coupées -
L'ouragan Hélène a fait 159 morts, selon un bilan provisoire, et provoqué des dégâts considérables, dus à des inondations soudaines et dévastatrices.
Dans le sud du massif des Appalaches, des habitants se sont retrouvés coupés du monde.
A Asheville, des quartiers entiers ont été réduits en ruines. Faute d'accès par la route, les autorités envoient secours, eau et denrées alimentaires par les airs.
A un mois d'un scrutin qui s'annonce extrêmement serré, Donald Trump s'est immédiatement emparé du sujet.
L'ancien président s'est rendu dès lundi à Valdosta, une commune sinistrée de Géorgie. "L'Etat fédéral n'est pas réactif", a affirmé le candidat républicain, devant un bâtiment partiellement détruit.
Il avait auparavant accusé le gouvernement central et les autorités démocrates de Caroline du Nord de "ne pas aider délibérément les gens dans les zones républicaines".
"Il ment", s'est indigné le même jour un Joe Biden virulent, dénonçant des propos "irresponsables".
Le président a balayé les critiques des républicains sur sa gestion de la crise, en assurant qu'il avait travaillé sans relâche, même s'il passait le week-end dans sa maison de plage du Delaware.
Joe Biden assure avoir attendu mercredi pour se rendre sur les lieux afin de ne pas perturber des opérations de secours déjà difficiles.
Kamala Harris a de son côté écourté un déplacement de campagne dans le sud-ouest du pays pour revenir à Washington et a bouleversé son programme de la semaine pour aller en Géorgie.
Selon un sondage mené par l'université Quinnipiac entre le 25 et le 29 septembre, c'est-à-dire un peu avant et pendant l'ouragan Hélène, Donald Trump devance Kamala Harris en Géorgie (50% des intentions de vote contre 44%).
Il aurait aussi l'ascendant, mais moins nettement, sur la démocrate en Caroline du Nord (49% contre 47%).
B.Gopalan--DT