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Des milliers de personnes ont défilé samedi dans la capitale du Honduras pour soutenir la présidente Xiomara Castro, ébranlée par une vidéo montrant son beau-frère rencontrant des trafiquants de drogue soupçonnés d'avoir négocié le financement de sa campagne en 2013.
"Xiomara n'est pas seule", ont scandé les manifestants devant le palais présidentiel de la capitale Tegucigalpa.
"En tant que coreligionnaires, nous devons la soutenir", a déclaré à l'AFP Carlos Umanzor, un agriculteur de 65 ans venu d'une zone frontalière avec le Salvador.
Mme Castro a annoncé fin août l'annulation du traité d'extradition avec les Etats-Unis, disant craindre qu'il ne soit utilisé contre les militaires qui lui sont fidèles et ne facilite une tentative de coup d'Etat. Elle avait dénoncé ce pacte, en s'en prenant à l'"ingérence et l'interventionnisme des Etats-Unis".
Cependant, l'opposition affirme qu'elle a annulé le traité pour protéger des membres de son gouvernement et de sa famille. Des milliers d'opposants ont ainsi défilé début septembre dans la capitale pour dénoncer l'annulation du traité.
Trois jours après l'annonce de la fin du traité, un beau-frère et un neveu de la présidente de gauche ont démissionné: le député Carlos Zelaya, après avoir admis devant les procureurs avoir rencontré des trafiquants de drogue en 2013, ainsi que révélé par une vidéo divulguée par un site spécialisé, et son fils, le ministre de la Défense José Manuel Zelaya.
Instrument-clé dans la lutte contre le trafic international de drogue dans ce pays d'Amérique centrale, le traité d'extradition avait été signé en 1912. En vertu de ce pacte, une cinquantaine de Honduriens ont été livrés aux Etats-Unis depuis 2014.
Y.Chaudhry--DT