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L'eau a commencé à se retirer dans les zones de faible altitude du Bangladesh, dévasté par des inondations qui ont contraint plus de 300.000 habitants à se réfugier dans des abris, ont indiqué dimanche les autorités du pays.
"La situation liée aux inondations s'améliore car l'eau a commencé à se retirer", a déclaré à l'AFP le ministre en charge des Catastrophes naturelles, Faruk-e-Azam. "Nous tentons désormais de rétablir les communications dans les zones sinistrées afin de pouvoir distribuer des vivres."
Déclenchées par de fortes pluies de mousson, ces inondations ont tué au moins 42 personnes au Bangladesh et en Inde depuis le début de la semaine, pour beaucoup lors de glissements de terrain.
"Nous prenons également des mesures pour éviter la propagation des maladies contagieuses", a ajouté le ministre.
Plus de 307.000 habitants du Bangladesh sont toujours dans des abris d'urgence, a indiqué la même source, précisant que 5,2 millions de personnes avaient été touchées par les inondations.
Pays de faible altitude, le Bangladesh (170 millions d'habitants) est traversé de centaines de cours d'eau et une bonne partie de son territoire est constitué des deltas des grands fleuves himalayens, le Gange et le Brahmapoutre.
L'accès aux districts inondés est entravé par les dégâts infligés aux autoroutes et voies ferrées reliant la capitale Dacca et Chittagong, la principale ville portuaire du pays, qui ont désorganisé l'activité économique.
Ces inondations surviennent juste après des manifestations d'origine étudiante qui ont renversé la Première ministre autocratique Sheikh Hasina. Cette dernière a fui le pays le 5 août en hélicoptère vers l'Inde voisine et le gouvernement intérimaire est dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
Le Bangladesh fait partie des pays les plus vulnérables aux catastrophes liées au changement climatique. Les pluies de mousson y causent chaque année des dégâts considérables mais le réchauffement accroît leur ampleur et leur fréquence.
F.Damodaran--DT