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Les Houthis du Yémen, un mouvement soutenu par l'Iran, ont revendiqué une attaque de drone qui a provoqué une explosion ayant fait un mort, vendredi avant l'aube dans le centre de Tel-Aviv, et visé directement Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.
L'armée israélienne a affirmé qu'un "très grand drone", capable de "parcourir de très grandes distances", avait été utilisé dans cette attaque, qui a également fait quatre blessés.
Le drone avait été détecté par l'armée mais "une erreur humaine" a fait que les "systèmes d'interception et de défense n'ont pas été activés", a ajouté un responsable militaire devant la presse, à propos de cette attaque qui survient après plus de neuf mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Les Houthis, alliés du Hamas, ont revendiqué l'attaque.
"La force aérienne des drones au sein des forces armées yéménites (...) a mené une opération militaire qualitative, en ciblant l'un des objectifs importants dans la zone occupée de Jaffa, connue en Israël sous le nom de Tel-Aviv", a indiqué leur porte-parole militaire, Yahya Saree, dans un communiqué.
Les Houthis, mouvement rebelle qui contrôle une partie du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre la navigation au large du territoire yéménite dans les eaux stratégiques de la mer Rouge et le Golfe d'Aden, disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.
Ils avaient prévenu samedi dernier qu'ils "n'hésiteraient pas à étendre leurs opérations militaires (...) jusqu'à ce que l'agression cesse".
Les Houthis avaient dit dans le passé avoir mené plusieurs attaques visant la ville israélienne d'Eilat, sur la mer Rouge, mais la frappe de vendredi est la première opération confirmée contre Tel-Aviv.
Le porte-parole houthi a prévenu que désormais, "la zone occupée de Jaffa est une zone non sûre et qu'elle sera une cible principale" des attaques des Houthis qui vont "atteindre en profondeur" le territoire israélien, "notamment des cibles militaires et sécuritaires sensibles".
- "Forte explosion" -
En Israël, la police a dit avoir reçu des centaines de signalements "vers 03H00 du matin" (00H00 GMT) "à propos d'une forte explosion" à Tel-Aviv.
Celle-ci a touché un immeuble proche d'une annexe de l'ambassade des Etats-Unis, selon un journaliste de l'AFP qui a vu des vitres brisées.
Un quinquagénaire a été "retrouvé mort dans son appartement", a indiqué la police, précisant que l'homme avait été touché par des éclats.
Le Magen David Adom, les services de secours israéliens, a indiqué avoir soigné un homme et une femme blessés dans leur maison, et deux autres personnes touchées dans la rue. Tous les quatre ont été transportés à l'hôpital, souffrant de blessures "relativement légères", a-t-il ajouté.
Un habitant du centre de Tel-Aviv a indiqué à l'AFP avoir été réveillé par une forte explosion: "Tout a tremblé", a-t-il dit.
"Des forces de police sont arrivées sur place et inspectent la zone pour chercher des objets suspects a ajouté la police dans un communiqué.
Les forces de l'ordre ont appelé "les habitants à respecter les consignes de sécurité, et à ne pas s'approcher ou toucher des débris ou des éclats pouvant contenir des explosifs".
La guerre dans la bande de Gaza, qui a envenimé les tensions régionales, a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une offensive sur la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 38.848 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Au Yémen, les rebelles houthis sont engagés dans une longue guerre civile qui a provoqué l'une des plus graves crises humanitaires au monde. Ils se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, entraînant l'intervention l'année suivante d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite en soutien au gouvernement reconnu par la communauté internationale.
F.El-Yamahy--DT