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"C'est une renaissance": l'audience hebdomadaire du pape François a fait son retour mercredi matin sur la place Saint-Pierre à Rome, pour la première fois depuis le début de la pandémie début 2020, en présence de milliers de pèlerins du monde entier.
Peu avant 09H00 (07H00 GMT), la "Papamobile", escortée par les gardes du corps du pape, a sillonné les allées de la place encore ornée des décorations de Pâques. "Vive le pape!", crie la foule en l'accueillant parmi une nuée de smartphones et de drapeaux dont ceux de Croatie, du Portugal, d'Ukraine, d'Espagne ou de France.
Sous un grand soleil, un jeune garçon monte sur une chaise, jumelles sur les yeux, pour apercevoir l'homme en blanc, tandis que des centaines d'autres personnes se massent près des barrières pour le saluer.
"Nous tenions à venir même si nous sommes orthodoxes: Dieu est le même pour nous tous", confie à l'AFP Dan Stella, originaire de Roumanie.
Chaque mercredi, lors de l'audience générale, les fidèles sont invités à entendre un extrait de la Bible et un commentaire lu en italien par le souverain pontife puis traduit en une dizaine de langues. En raison de la crise sanitaire, ce rendez-vous hebdomadaire n'avait plus eu lieu sur la place Saint-Pierre depuis février 2020.
Parmi les fidèles, beaucoup semblent heureux de retrouver cette "tradition", ayant encore en tête l'image du pape marchant seul sur le parvis désert de la basilique, fin mars 2020, au pic de l'épidémie de Covid.
Agé de 85 ans, le pape a béni les fidèles en souriant mais a semblé à nouveau gêné par ses douleurs au genou, qui l'ont récemment diminué physiquement.
Odile Lafarge, venue de Clermont-Ferrand (centre de la France) avec son petit-fils, ne "voulait pas manquer cette audience". "Son message est toujours un message de paix et de réconciliation. Notre monde en a vraiment besoin", résume-t-elle.
"Ce qui me frappe depuis qu'on est arrivés, c'est cette foule de jeunes. Parfois on voit peu de jeunes dans nos églises, et le fait de les voir aussi nombreux et motivés montre que la relève est là", poursuit-elle. "Il fait beau, tout s'y prête. C'est une renaissance", ajoute son mari, Alain.
R.El-Zarouni--DT