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La police a annoncé avoir enregistré 62 homicides au Salvador sur la seule journée de samedi, attribués aux gangs, au moment où le Parlement envisage de décréter l'état d'urgence face à la montée des violences.
"Ce samedi 26 mars s'est clôturé avec 62 homicides dans le pays", a annoncé la police nationale civile sur Twitter. "Nous ne reculerons pas dans cette guerre contre les gangs, nous n'aurons de cesse de capturer et de traduire en justice les criminels responsables de ces actes", a-t-elle ajouté.
La police et l'armée du Salvador ont lancé samedi une opération contre la Mara Salvatrucha, un des plus dangereux gangs du pays.
Plusieurs chefs du gang ont été arrêtés et sont accusés d'être "responsables des homicides recensés ces dernières heures", a indiqué la police.
En réponse à cette vague de violences, le président salvadorien Nayib Bukele a exhorté samedi le Parlement - dominé par son parti - à déclarer l'état d'urgence.
Selon la Constitution salvadorienne, l'état d'urgence peut être mis en place "en cas de guerre, d'invasion du territoire, de rébellion, de sédition, de catastrophe, d'épidémie ou d'autre calamité générale, ou de graves perturbations de l'ordre public".
"Depuis hier nous assistons à un nouveau rebond des homicides, quelque chose contre quoi nous avions travaillé si dur. Tout en combattant les délinquants dans la rue, nous tentons de déchiffrer ce qui est en train de se passer et qui se trouve derrière et finance tout ça", a déclaré dans un communiqué Nayib Bukele, qui a convoqué une réunion de crise des responsables de la sécurité.
Le chef de l'Etat a demandé au bureau du procureur de traiter avec la même "efficacité" tous les cas de membres de gangs, prévenant qu'il garderait un œil sur "les juges qui favorisent les criminels".
La Mara Salvatrucha, Barrio 18 et d'autres gangs vivant principalement du trafic de drogue et de l'extorsion, comptent un total d'environ 70.000 membres au Salvador, dont plus de 17.000 sont incarcérés, selon les autorités.
Le Salvador a recensé 1.140 homicides en 2021 -soit 18 pour 100.000 habitants-, le chiffre le plus bas depuis la fin de la guerre civile en 1992.
I.Menon--DT