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Les premiers corps de victimes du glissement de terrain au nord du Pérou, qui a emporté plusieurs maisons mardi, ont été retrouvés mercredi lors des opérations de recherche de huit personnes disparues.
"Nous avons pu récupérer le corps d'un homme et celui d'une fillette d'un mois", a déclaré à la presse Jose Rivas, le porte-parole des secours. "Il a très probablement essayé de protéger l'enfant, et l'éboulement les a enterrés tous les deux".
Plus tôt, les autorités ont corrigé à la baisse le nombre de personnes disparues, les portant à huit, "dont trois enfants", contre 15 mardi quelques heures après que des tonnes de terres se sont décrochées du haut d'une haute colline, comme témoignent des images enregistrées par des habitants de Retamas.
Le nombre de maisons ensevelies a également été corrigé. "Environ sept", a déclaré mercredi le ministre de la Défense Jose Gavidia, qui dirige les opérations de sauvetage.
Soit bien moins que les 60 annoncées précipitamment par le gouverneur de la région de La Libertad, Manuel Llempén.
Le glissement de terrain s'est produit mardi matin dans ce village isolé de 5.000 habitants, situé à 2. 800 mètres d'altitude dans la région de La Libertad (500 km au nord de Lima), à 16 heures de route de la ville de Trujillo, la capitale régionale.
"J'ai pu sortir à temps, ma maison a été enterrée. Le glissement de terrain nous laisse sans rien", a déclaré Ledy Leiva, dont cinq autres membres de sa famille sont également sains et saufs.
Le président du Pérou, Pedro Castillo s'est rendu sur les lieux et déploré que la misère conduit à construire des maisons dans des endroits en proie à des risques naturels.
"Cet endroit avait déjà été identifié comme une zone à haut risque", a déclaré Miguel Yamazaki, directeur de la préparation de la Sécurité civile.
Les glissements de terrain sont courants pendant les mois d'été du Sud austral dans les Andes péruviennes en raison des pluies saisonnières.
En 2009, au moins 13 personnes, dont un enfant, avaient déjà péri à Retamas dans un glissement de terrain.
Mi-février au Brésil, plus de 200 personnes sont mortes à Petropolis lors d’inondations qui avaient notamment provoqué un glissement de terrain, balayant des dizaines de maisons construites à flanc de colline.
G.Gopalakrishnan--DT