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A cause des fermetures dues au Covid, les cures thermales ont accueilli ces deux dernières années moins de curistes qu'en une seule habituellement, mais espèrent que la saison à venir marquera une amélioration, selon l'organisme qui représente le secteur.
En 2021, les 113 établissements thermaux ont reçu 326.000 curistes, a indiqué le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) jeudi pour l'ouverture de son salon annuel, les Thermalies.
Cela représente une baisse de 43,5% par rapport aux 581.000 curistes de 2019 (la dernière année avant le Covid), car les établissements étaient fermés de janvier à mai 2021 en raison du confinement.
En 2020, à cause du premier confinement, les établissements thermaux avaient accueilli moins de 200.000 personnes.
"Le cumul de ces deux saisons consécutives situe bien l'ampleur des difficultés", a expliqué à l'AFP Claude-Eugène Bouvier, délégué général du CNETh.
"Heureusement, il n'y a eu aucune cessation d'activité grâce à l'ensemble des dispositifs mis en place par le gouvernement", s'est-il félicité.
La prochaine saison s'ouvrira en mars-avril pour s'achever en octobre-novembre. "On espère qu'elle sera plus satisfaisante, même si elle est plutôt mal engagée" avec un "retard important sur les réservations", a poursuivi M. Bouvier.
Selon lui, les conditions d'accès sont en cours de négociation avec les autorités sanitaires.
Actuellement, les établissements sont soumis à un régime spécifique proche du pass sanitaire: pour y accéder, il faut soit une vaccination complète soit un test PCR négatif de moins de 72 heures, confirmé ensuite par deux autotests par semaine.
M. Bouvier juge peu probable que l'accès aux cures soit soumis au pass vaccinal, car elles sont considérées comme des établissements de soins. L'une des possibilités serait que le test PCR exigé soit fait 24 heures avant, et non plus 72.
Le CNETh espère en outre que les cures seront reconnues comme un acteur de la prise en charge de certaines séquelles les moins lourdes du Covid.
L'année sera doublement importante puisqu'elle verra la renégociation de la convention thermale pour 2023-2027, fixant les conditions de remboursement par la Sécu.
Le poids économique local du thermalisme est conséquent. Ce secteur représente selon le CNETh 11.500 emplois directs. De plus, "71% des communes thermales ont moins de 5.000 habitants" et cette activité "représente souvent l'essentiel de leurs ressources".
Mais au-delà de l'aspect économique, l'efficacité des cures est contestée dans le monde médical, ce que le secteur tente de corriger en finançant des études d'évaluation.
Y.Sharma--DT